Czeslaw Milosz (1911-2004) fut poète, romancier, essayiste et traducteur. Après des études de droit à Vilnius, il se consacre à la poésie. Il fonde avec d'autres poètes le groupe littéraire et la revue d'avant-garde Zagary. Socialiste engagé, il travaille à la radio polonaise de Vilnius en 1937, avant de rejoindre la résistance. À Varsovie, il apporte son aide aux personnes traquées par le régime nazi : le mémorial de Yad Vashem en Israël lui a attribué le titre de Juste parmi les Nations. De 1945 à 1950, il collabore au service diplomatique de la République Populaire de Pologne, puis, prenant ses distances, il demande l'asile politique à la France. En 1961, Czeslaw Milosz s'installe aux États-Unis, où il occupe la chaire de langues et littératures slaves à l'université de Berkeley (Californie) et adopte la nationalité américaine, en 1970. En 1980, il reçoit le prix Nobel de littérature et ses poèmes sont enfin autorisés dans son pays d'origine. À partir de 1995, Czeslaw Milosz effectue des séjours de plus en plus fréquents en Pologne et s'y réinstalle finalement les dernières années de sa vie.Auteur d'une oeuvre considérable, Czeslaw Milosz a notamment publié L'Immoralité de l'art (Fayard, 1988), Terre inépuisable (Fayard, 1989), Chroniques (Fayard, 1990), La Terre d'Ulro (Albin Michel, 2000), Le Chien mandarin (Mille et une nuits, 2004) et Abécédaire (Fayard, 2004).photo : © Andrej Milosz, Varsovie