Né le 22 décembre 1921, Jacques Gernet est sinologue et historien de la Chine. Licencié en lettres classiques et diplômé d'études supérieures en 1942, il participe à la campagne contre l'Allemagne et ses alliés de 1942 à 1945. Diplômé de l'École nationale des langues et civilisations orientales ainsi que de l'École pratique des hautes études (EPHE), Jacques Gernet est membre de l'École française d'Extrême-Orient (EFEO) à Hanoï en 1949 et 1950. Chercheur au CNRS puis directeur d'études à l'EPHE 6e section (devenue l'EHESS) de 1955 à 1976, il est en même temps professeur à la Sorbonne de 1957 jusqu'à sa nomination à la chaire d'« Histoire sociale et intellectuelle de la Chine » du Collège de France (1975-1992). Il est membre de l'Institut depuis 1979. Jacques Gernet a notamment publié Les Aspects économiques du bouddhisme dans la société chinoise du IVe au Xe siècle (EFEO, 1956), La Vie quotidienne en Chine à la veille de l'invasion mongole, 1250-1275 (Hachette, 1959 ; Picquier, 2007), Le Monde chinois (Armand Colin, 1972, 4 rééd., traduit en dix langues), Chine et christianisme. La première confrontation (Gallimard, 1982), Tang Zhen, écrits d'un sage encore inconnu (Gallimard/Unesco, 1991), L'intelligence de la Chine : le social et le mental (Gallimard, 1994), La Raison des choses. Essai sur la philosophie de Wang Fuzhi, 1619-1692 (Gallimard, 2005), Société et pensée chinoises au XVIe et XVIIe siècles (Fayard, 2007).