Pour les auditeurs d’Hérodote, il ne faisait pas de doute qu’Artémise, capitaine de vaisseaux qui s’était illustrée à Salamine au ve siècle av. J.-C., avait effectivement participé à la célèbre bataille navale, elle qui avait dirigé la cité d’Halicarnasse et qui, bien que Grecque, avait été membre de l’état-major perse. Pour les historiens postérieurs, l’exploit d’Artémise est en revanche incroyable : comment des citoyens d’Halicarnasse auraient-ils pu accepter qu’une femme les gouverne et commande leurs navires ?
À partir du cas singulier d’Artémise, Violaine Sebillotte Cuchet mène une vaste enquête. Elle dévoile le regard que les habitants des cités grecques portaient sur les femmes au pouvoir, les rapports de force qui organisaient alors les relations sociales, les manières de construire la masculinité, la féminité et l’altérité barbare. La vie d’Artémise, longtemps considérée comme exceptionnelle, s’éclaire ici des fragments de vie connus des autres femmes de l’Antiquité grecque, contre les stéréotypes construits au fil des siècles.
Violaine Sebillotte Cuchet est professeure d’histoire grecque ancienne à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle est spécialiste d’histoire des femmes et du genre.
Rabats :
« Elle avait nom Artémise, était fille de Lygdamis […]. Elle régnait sur Halicarnasse, Cos, Nysiros, Calymnos, et fournissait cinq vaisseaux. De toute la flotte, ses navires étaient, après ceux des Sidoniens, les plus réputés ; et, de tous ceux qui prirent part à l’expédition, c’est elle qui donna au Roi les meilleurs avis. »
Hérodote, Histoires VII, 99.
« Si l’un de nous donne la moindre prise à ces femmes, rien n’échappera à leur inlassable industrie : elles iront jusqu’à construire des navires, et, nouvelles Artémises, jusqu’à entreprendre de parcourir la mer pour nous livrer bataille ! »
Aristophane, Lysistrata, 675-685.
À partir du cas singulier d’Artémise, Violaine Sebillotte Cuchet mène une vaste enquête. Elle dévoile le regard que les habitants des cités grecques portaient sur les femmes au pouvoir, les rapports de force qui organisaient alors les relations sociales, les manières de construire la masculinité, la féminité et l’altérité barbare. La vie d’Artémise, longtemps considérée comme exceptionnelle, s’éclaire ici des fragments de vie connus des autres femmes de l’Antiquité grecque, contre les stéréotypes construits au fil des siècles.
Violaine Sebillotte Cuchet est professeure d’histoire grecque ancienne à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle est spécialiste d’histoire des femmes et du genre.
Rabats :
« Elle avait nom Artémise, était fille de Lygdamis […]. Elle régnait sur Halicarnasse, Cos, Nysiros, Calymnos, et fournissait cinq vaisseaux. De toute la flotte, ses navires étaient, après ceux des Sidoniens, les plus réputés ; et, de tous ceux qui prirent part à l’expédition, c’est elle qui donna au Roi les meilleurs avis. »
Hérodote, Histoires VII, 99.
« Si l’un de nous donne la moindre prise à ces femmes, rien n’échappera à leur inlassable industrie : elles iront jusqu’à construire des navires, et, nouvelles Artémises, jusqu’à entreprendre de parcourir la mer pour nous livrer bataille ! »
Aristophane, Lysistrata, 675-685.