« L’image antijuive fonctionne comme un miroir : l’antisémite accuse en fait sa cible de ses propres ambitions, de sa propre barbarie : alors que les nazis veulent conquérir l’Europe, la propagande se focalise sur le “Juif monde” ; alors que les nazis exterminent les Juifs, ils sont décrits comme voulant détruire l’Allemagne et la civilisation ; alors que les nazis spolient et exproprient les Juifs, le dessinateur prête aux Juifs une richesse et une puissance inégalées ; alors que les nazis assassinent les Juifs, l’image antisémite les montre on ne peut plus vivants…
Les images antisémites ne parlent pas des Juifs, mais de ce que sont les antisémites eux-mêmes, de leurs trois grandes obsessions : le pouvoir, l’argent et l’identité (la race). Dans cette période de guerre, la barbarisation graphique du visage du juif imaginaire traduit cette radicalisation de l’antisémitisme vers la totale déshumanisation des Juifs, vers son absolue négation. »
G. D.
Ce livre est publié à l’initiative du Mémorial de Caen et a été coordonné par son directeur général, Stéphane Grimaldi, et Guillaume Doizy, historien de la caricature. Il est le produit de la collaboration de plusieurs historiens avec Arthur Langerman, soucieux de faire connaître sa collection, unique au monde.
Les images antisémites ne parlent pas des Juifs, mais de ce que sont les antisémites eux-mêmes, de leurs trois grandes obsessions : le pouvoir, l’argent et l’identité (la race). Dans cette période de guerre, la barbarisation graphique du visage du juif imaginaire traduit cette radicalisation de l’antisémitisme vers la totale déshumanisation des Juifs, vers son absolue négation. »
G. D.
Ce livre est publié à l’initiative du Mémorial de Caen et a été coordonné par son directeur général, Stéphane Grimaldi, et Guillaume Doizy, historien de la caricature. Il est le produit de la collaboration de plusieurs historiens avec Arthur Langerman, soucieux de faire connaître sa collection, unique au monde.