Gerbert fut un philosophe et un savant curieux de tout, passionné de mathématiques comme d'astronomie, aussi bon connaisseur de la science arabe que de la culture antique. Élevé à Saint-Géraud d'Aurillac et formé en Catalogne, écolâtre de la cathédrale de Reims (c'est-à-dire responsable de l'un des tout premiers centres d'enseignement en Occident), il fut le plus grand « intellectuel » de son temps. Abbé du très riche monastère italien de Bobbio, archevêque de Reims, puis de Ravenne, avant d'occuper le trône de saint Pierre de 999 à 1003 sous le nom de Sylvestre II, ce simple moine auvergnat à la personnalité très affirmée sut être, au terme d'une surprenante ascension sociale, un homme d'influence et de pouvoir. Grand politique, il fut le précepteur et l'ami de l'empereur Otton III, et l'élection d'Hugues Capet ne se serait pas faite sans son intervention auprès du haut clergé franc? Enfin, c'est grâce à ses initiatives que virent le jour les Églises nationales de Hongrie et de Pologne qui sont aujourd'hui parmi les plus florissantes.
Qu'il s'agisse des affaires politiques, des problèmes religieux, du débat des idées, il a imprimé sur la fin du Xe siècle sa marque indélébile.
Qu'il s'agisse des affaires politiques, des problèmes religieux, du débat des idées, il a imprimé sur la fin du Xe siècle sa marque indélébile.