Il y a ceux qui meurent lentement d’une mort douce, ou attendue. Et il y a ceux qui partent de façon brutale : guerre, crime, catastrophe naturelle, suicide, épidémie, accident, exécution, etc.
Grâce à l’examen de squelettes provenant de fouilles archéologiques du pourtour méditerranéen, il est désormais possible de reconstituer, cas après cas, un tableau des morts violentes dans l’Antiquité gréco-romaine. Des récits, des anecdotes, des commentaires historiques permettent de préciser ce descriptif complet.
L’auteur s’attache également à étudier le devenir du cadavre de ces individus partis avant l’heure ou soudainement, centré sur la peur du retour des morts (nécrophobie) : mise à l’écart, démembrement, magie noire, mutilation, etc.
A travers ce voyage dans les morts violentes, c’est à une déambulation dans les bas-fonds de la société antique qu’est convié le lecteur, à la recherche d’un étonnant et méconnu côté obscur.
Philippe Charlier est médecin, paléopathologiste et docteur ès lettres (Ecole pratique des hautes études). Spécialisé en anatomopathologie et en médecine légale, Philippe Charlier a publié Médecin des morts, récits de paléopathologie (Fayard, 2006) et Les Monstres humains dans l’Antiquité (Fayard, 2008 ; prix Louis Castex de l’Académie française 2009 et prix Jean-Charles Sournia de l’Académie nationale de médecine 2009). Assistant hospitalo-universitaire à Garches (AP-HP, UVSQ) et chercheur associé au CNRS (HALMA-IPEL, Lille-III), il enseigne notamment à la faculté de médecine de Paris-Ouest.