La Chine est le pays des livres, de sorte que, pour la connaître, on ne lit jamais trop de textes chinois originaux. C’est cette conviction et une volonté d’analyse qui ont inspiré mon enseignement au Collège de France, institution sans égale au monde qui unit la plus grande liberté à l’ardente obligation d’apporter sans cesse du nouveau. Comme disait un sage que les jésuites ont nommé Confucius, « étudier sans réfléchir est vain ; réfléchir sans étudier est dangereux ».
La diversité des courants de pensée du XVIe siècle, la critique d’un système politique et d’une société en pleine décadence, le grand désarroi provoqué par l’invasion mandchoue de 1644 et ses conséquences m’ont paru faire de cette période l’une des plus intéressantes de l’histoire de la Chine. C’est aussi le moment où entrent véritablement en contact deux univers qui s’étaient ignorés jusqu’alors et qui n’étaient guère faits pour s’entendre : l’Europe de la Contre-Réforme et un monde qui eut ses propres itinéraires politiques, sociaux et intellectuels, en un mot sa propre histoire, aussi mouvementée que la nôtre.
J. G.
La diversité des courants de pensée du XVIe siècle, la critique d’un système politique et d’une société en pleine décadence, le grand désarroi provoqué par l’invasion mandchoue de 1644 et ses conséquences m’ont paru faire de cette période l’une des plus intéressantes de l’histoire de la Chine. C’est aussi le moment où entrent véritablement en contact deux univers qui s’étaient ignorés jusqu’alors et qui n’étaient guère faits pour s’entendre : l’Europe de la Contre-Réforme et un monde qui eut ses propres itinéraires politiques, sociaux et intellectuels, en un mot sa propre histoire, aussi mouvementée que la nôtre.
J. G.