En 1814, avec le retour des Bourbons sur le trône et l'avènement de la Restauration, vingt-cinq ans après la Révolution qui instaurait un régime égalitaire en France, quelque cinq cents individus vont détenir la presque totalité des pouvoirs du pays : politique, judiciaire, économique et social. Ces «hommes considérables », ducs et pairs d'Ancien Régime, conventionnels et sénateurs d'Empire, des La Rochefoucauld, Noailles et autres Polignac jusqu'aux Boissy d'Anglas et Lanjuinais en passant par Talleyrand et Chateaubriand, représentaient par leur influence, leur richesse et leurs réseaux « l'élite de l'élite du pays ». Ils étaient censés incarner une voie mixte à la question de la représentation et à celle des rapports du pouvoir monarchique à la nation. Constitués en chambre haute héréditaire, dite Chambre des pairs l'ancêtre du Sénat , ils allaient paradoxalement acclimater le pays à un régime de type parlementaire en défendant tantôt les droits de la nation, tantôt ceux du trône, et incarner pour la première fois en France les intérêts des régions face au pouvoir central. C'est de cette institution paradoxale qui pose pour l'avenir et pour notre temps la question des rapports de l'élite à la démocratie, de cette institution emportée par la chute du régime en 1830 qu'il est question dans ce livre.
Ce très original ouvrage d'histoire politique et sociale est augmenté d'un Dictionnaire biographique des pairs de France qui constitue une somme sans précédent sur les élites de la France au début du XIXe siècle et d'une très riche iconographie, sous la forme d'une galerie de portraits inédite de ceux qui, à cette époque, incarnèrent le pouvoir.
Ce très original ouvrage d'histoire politique et sociale est augmenté d'un Dictionnaire biographique des pairs de France qui constitue une somme sans précédent sur les élites de la France au début du XIXe siècle et d'une très riche iconographie, sous la forme d'une galerie de portraits inédite de ceux qui, à cette époque, incarnèrent le pouvoir.