Le fameux médecin milanais Ludovico Settala a-t-il contribué, au XVIIe siècle, à " faire torturer, tenailler et brûler une pauvre femme comme sorcière, sous prétexte que son maître souffrait d'étranges douleurs d'estomac, et qu'un autre de ses anciens maîtres était tombé éperdument amoureux d'elle "? Sciascia, s'emparant de cette brève allusion d'Alessandro Manzoni et se fondant sur de nombreuses recherches d'archives, va nous restituer non seulement le nom, mais aussi toutes les étapes de la vie _ et la présence physique, brûlante et trouble _ de cette soeur lombarde de Carmen, retraçant son passage dans les maisons et les palais où elle est employée, et où elle suscite le désir des hommes et la terreur qu'ils ont de leur désir, jusqu'au procès qui doit la perdre.
Une fois encore, Sciascia nous confronte au problème de la Justice, de ses erreurs, de ses folies; il nous montre comment une institution prévue pour servir la vérité produit, au contraire, du mensonge. La " sorcière " Caterina Medici sera poussée inéluctablement vers le bûcher, victime à la fois des passions perverses des inquisiteurs et de son propre consentement, prise dans le cercle vicieux des croyances et des superstitions qui partagent, à des degrés de sophistication et de sincérité divers, toutes les classes de la société.
Une fois encore, Sciascia nous confronte au problème de la Justice, de ses erreurs, de ses folies; il nous montre comment une institution prévue pour servir la vérité produit, au contraire, du mensonge. La " sorcière " Caterina Medici sera poussée inéluctablement vers le bûcher, victime à la fois des passions perverses des inquisiteurs et de son propre consentement, prise dans le cercle vicieux des croyances et des superstitions qui partagent, à des degrés de sophistication et de sincérité divers, toutes les classes de la société.