Les mémoires d’Albert Speer sont un document exceptionnel à plus d’un titre : témoignage d’un des plus hauts dignitaires nazis, il relate en détail le fonctionnement de l’appareil d’État vu de l’intérieur, avec le mélange de rationalité bureaucratique et de soumission à l’arbitraire du chef qui le caractérise. Mais c’est aussi l’itinéraire d’un homme brillant, architecte de talent, qui est rapidement séduit par Hitler et qui va progressivement mettre son intelligence et ses compétences au service de la machine de guerre nazie et d’une idéologie totalitaire.
Ce n’est que dans les tous derniers mois du régime que ses yeux se dessillent et qu’il manifeste quelques velléités d’indépendance : il aura auparavant, comme ministre de l’Armement, organisé la production d’armes et de munitions avec une efficacité redoutable, orchestrant le travail forcé des prisonniers de guerre, de ceux des camps de concentration et des recrues du travail obligatoire.
Cet ouvrage lucide ne cherche ni à justifier ni à amoindrir la responsabilité de l’auteur, qui affirme : « Je n’ai pas seulement voulu raconter, mais aussi comprendre. » Rapportant le nazisme à une perversion de la logique technicienne de notre époque, il nous livre aussi une interrogation sur l’énigme de l’aveuglement et de la servitude volontaire.
Adhérent au parti nazi dès 1931, Albert Speer (1905-1981) est l’architecte en chef du parti nazi. Condamné à vingt ans de prison à Nuremberg, il est libéré en 1966.
Ce n’est que dans les tous derniers mois du régime que ses yeux se dessillent et qu’il manifeste quelques velléités d’indépendance : il aura auparavant, comme ministre de l’Armement, organisé la production d’armes et de munitions avec une efficacité redoutable, orchestrant le travail forcé des prisonniers de guerre, de ceux des camps de concentration et des recrues du travail obligatoire.
Cet ouvrage lucide ne cherche ni à justifier ni à amoindrir la responsabilité de l’auteur, qui affirme : « Je n’ai pas seulement voulu raconter, mais aussi comprendre. » Rapportant le nazisme à une perversion de la logique technicienne de notre époque, il nous livre aussi une interrogation sur l’énigme de l’aveuglement et de la servitude volontaire.
Adhérent au parti nazi dès 1931, Albert Speer (1905-1981) est l’architecte en chef du parti nazi. Condamné à vingt ans de prison à Nuremberg, il est libéré en 1966.