En mai prochain, les Français devront élire un président ; et dans les semaines qui suivent, un parlement. Quatre combinaisons sont possibles, car les Français peuvent choisir un président d'un camp et un parlement d';un autre. Ils peuvent vouloir donner tous pouvoirs à un parti ou bien les partager, confiant la responsabilité des affaires internationales à l'un, et celles des affaires intérieures à l'autre. Ils devront faire leur choix dans un contexte extrêmement difficile de crise mondiale, de crise européenne, de crise française.
Les Français devront se demander s'il vaut mieux réélire un président sortant, quels que soient ses échecs, parce qu'il connaît le monde et la fonction, et parce que, n'ayant pas la possibilité d'être élu une troisième fois, il pourra enfin prendre des décisions courageuses et penser enfin au long terme. Ou si, au contraire, il vaut mieux élire un nouveau président, porteur d'autres valeurs, d'autres projets et capable, peut-être, de résoudre la crise. Pour choisir, les Français devront se faire un avis sur la personnalité des candidats, sur la façon dont chacun entend gouverner, et obtenir d'eux qu'ils répondent à un certain nombre de questions précises sur les problèmes essentiels à propos desquels ils auront à agir pendant leur mandat. Voici les 20 plus importantes questions sur lesquelles j'engage les électeurs à exiger des réponses des candidats dans les semaines et les mois qui viennent. Il y va de notre avenir.