Raymond-Raoul Lambert a dirigé l'UGIF-Sud (Union générale des Israélites de France), mise en place par Vichy en zone non occupée.
Spécialiste depuis de longues années de l'aide aux réfugiés, Raymond-Raoul Lambert s'engage dans un combat acharné pour arracher des vies juives aux autorités, tant vichystes qu'allemandes, qui organisent le génocide. Officier de réserve, profondément nationaliste, il croit à la parole de Pétain, de Xavier Vallat (haut-commissaire aux affaires juives), même à celle de Laval. Utilisant toutes les ressources d'une situation particulière, Raymond-Raoul Lambert négocie libérations sur libérations. Il paiera de sa vie _ et de celles de sa femme, de ses enfants et de ses beaux-parents (ils furent gazés à Auschwitz dès leur arrivée en 1943) _ ses efforts pour enrayer le mécanisme de la déportation. Après la guerre, certains lui reprochèrent ce qu'on a qualifié d'insupportable compromission.
L'historien israélien Richard Cohen, qui présente ici le Carnet inédit (1940-1943) de Raymond-Raoul Lambert, n'entend pas nourrir la polémique, mais verser sereinement des éléments nouveaux au dossie: telle, par exemple, la confirmation qu'à son poste officiel, Raymond-Raoul Lambert aida constamment les organisations de résistance, bien que pour des raisons évidentes de sécurité son Carnet n'en fasse pas mention. Richard Cohen entend d'abord restituer à ce document unique sa valeur essentielle et sa portée première: écrire une page de l'histoire du judaïsme français auquel les Lumières et le progressisme républicain avaient donné une _ trop _ grande confiance en la parole de l'Etat français.
Spécialiste depuis de longues années de l'aide aux réfugiés, Raymond-Raoul Lambert s'engage dans un combat acharné pour arracher des vies juives aux autorités, tant vichystes qu'allemandes, qui organisent le génocide. Officier de réserve, profondément nationaliste, il croit à la parole de Pétain, de Xavier Vallat (haut-commissaire aux affaires juives), même à celle de Laval. Utilisant toutes les ressources d'une situation particulière, Raymond-Raoul Lambert négocie libérations sur libérations. Il paiera de sa vie _ et de celles de sa femme, de ses enfants et de ses beaux-parents (ils furent gazés à Auschwitz dès leur arrivée en 1943) _ ses efforts pour enrayer le mécanisme de la déportation. Après la guerre, certains lui reprochèrent ce qu'on a qualifié d'insupportable compromission.
L'historien israélien Richard Cohen, qui présente ici le Carnet inédit (1940-1943) de Raymond-Raoul Lambert, n'entend pas nourrir la polémique, mais verser sereinement des éléments nouveaux au dossie: telle, par exemple, la confirmation qu'à son poste officiel, Raymond-Raoul Lambert aida constamment les organisations de résistance, bien que pour des raisons évidentes de sécurité son Carnet n'en fasse pas mention. Richard Cohen entend d'abord restituer à ce document unique sa valeur essentielle et sa portée première: écrire une page de l'histoire du judaïsme français auquel les Lumières et le progressisme républicain avaient donné une _ trop _ grande confiance en la parole de l'Etat français.