Fille d’un émigré russe ami de Georges Clemenceau, Dominique Desanti a côtoyé très tôt l’intelligentsia de la France d’avant et d’après guerre. Elle a fréquenté Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir et s’est engagée dans la Résistance dès les premières heures. Puis, après la guerre, elle succombe avec le philosophe Jean-Toussaint Desanti à une passion déchirante, aveugle et destructrice : le communisme au temps du stalinisme. Viendra ensuite le temps de la rupture, mais pas celui de la fin des engagements : la décolonisation, le féminisme la verront en première ligne. Durant toutes ces années, elle côtoie Malraux, Picasso, Eluard, Aragon, Joliot-Curie, Duras, Lacan, Foucault, Althusser.
Ce livre est moins un témoignage nostalgique du passé, que le récit d’une vie rebelle à l’ordre injuste des choses. Dominique Desanti conclut : « Pour la vieille dame «indigne» que je suis, rester soi, c’est ne jamais se résigner. »