La peine de prison _ invention moderne puisqu'elle n'est devenue la base de la pénalité en France que sous la Révolution _ est pavée dès ses débuts de bonnes intentions. En 1791, son principal promoteur, Le Pelletier de Saint-Fargeau, veut en faire l'espace et le temps du rachat social en attendant que de justes lois rendent les lois répressives inutiles. Mais déjà la prison réelle apparaît comme un lieu de souffrances cachées et l'école du crime.
La prison, purgatoire des égarés ou enfer des condamnés? Le débat est loin d'être clos. Cette histoire concerne l'évolution de notre société postrévolutionnaire. Situant les hommes qui ont fait de la prison le pivot de la pénalité, elle retrace aussi la vie quotidienne des condamnés et la naissance des manufactures carcérales. Il y est donc question de politique, de droit et de justice. Il y est encore question de philanthropie, de médecine et d'architecture, d'entrepreneurs privés et de concurrence, de violence et de religion.
Analyser comment les prisons pénales sont nées au XVIIIe et se sont développées au XIXe siècle, c'est voir comment, pour affirmer leur pouvoir et discipliner une société qui se recompose, les élites du siècle du progrès, dans l'obscurité carcérale, ont fait sentir aux " mauvais pauvres " la terrible douceur des peines.
Jacques-Guy Petit, docteur d'Etat ès lettres et sciences humaines, est maître de conférences d'histoire contemporaine à l'université d'Angers.
La prison, purgatoire des égarés ou enfer des condamnés? Le débat est loin d'être clos. Cette histoire concerne l'évolution de notre société postrévolutionnaire. Situant les hommes qui ont fait de la prison le pivot de la pénalité, elle retrace aussi la vie quotidienne des condamnés et la naissance des manufactures carcérales. Il y est donc question de politique, de droit et de justice. Il y est encore question de philanthropie, de médecine et d'architecture, d'entrepreneurs privés et de concurrence, de violence et de religion.
Analyser comment les prisons pénales sont nées au XVIIIe et se sont développées au XIXe siècle, c'est voir comment, pour affirmer leur pouvoir et discipliner une société qui se recompose, les élites du siècle du progrès, dans l'obscurité carcérale, ont fait sentir aux " mauvais pauvres " la terrible douceur des peines.
Jacques-Guy Petit, docteur d'Etat ès lettres et sciences humaines, est maître de conférences d'histoire contemporaine à l'université d'Angers.