« Trois jours et trois nuits durant des soldats passèrent devant notre maison. Pouvez-vous imaginer combien cela représente de soldats, quand ils passent pendant trois jours et trois nuits devant votre maison, sans interruption ! Ils étaient à pied et en charrette, à cheval et en camion. Trois jours et trois nuits durant. Et moi, je suis resté tout le temps dans ma cachette, sous le lilas. Le troisième jour dans l'après-midi, le dernier soldat passa. Il était resté loin derrière les autres. Il avait la tête bandée et portait un perroquet sur son épaule. J'attendis qu'il fût passé pour sortir du lilas. Rien ne laissait deviner que trois jours durant des soldats avaient traversé le village. Sauf peut-être le silence. »
Une enfance en Europe centrale pendant les années de guerre : un père persécuté, l'éveil douloureux de la sensualité, un château de rêve et de mystère, l'amitié d'un chien... Tout un monde vu par les yeux d'un enfant égaré à la campagne.
Danilo Ki? (né à Voïvodine en 1935, mort à Paris en 1989) a tissé son oeuvre d'une profonde réflexion sur les totalitarismes du XXe siècle tant communiste que fasciste. Dans ces récits d'inspirations autobiographiques, ce styliste remarquable évoque l'oppression nazie et Les premiers chagrins du jeune narrateur dans un monde en voie de disparition. Ki? est notamment l'auteur de Un tombeau pour Boris Davidovitch (Gallimard, 1979) et Homo poeticus (Fayard, 1993).
Une enfance en Europe centrale pendant les années de guerre : un père persécuté, l'éveil douloureux de la sensualité, un château de rêve et de mystère, l'amitié d'un chien... Tout un monde vu par les yeux d'un enfant égaré à la campagne.
Danilo Ki? (né à Voïvodine en 1935, mort à Paris en 1989) a tissé son oeuvre d'une profonde réflexion sur les totalitarismes du XXe siècle tant communiste que fasciste. Dans ces récits d'inspirations autobiographiques, ce styliste remarquable évoque l'oppression nazie et Les premiers chagrins du jeune narrateur dans un monde en voie de disparition. Ki? est notamment l'auteur de Un tombeau pour Boris Davidovitch (Gallimard, 1979) et Homo poeticus (Fayard, 1993).