Dans la lignée de la Forêt de l'écriture, Juan Goytisolo poursuit sa réflexion sur la littérature, prolongée ici par une incursion dans le domaine pictural espagnol et par un dialogue avec Günter Grass. Après une analyse sur la manière dont s'écrit et s'enseigne l'histoire en Espagne, il propose un nouveau et stimulant retour aux classiques, c'est-à-dire à ceux qui ont posé les fondements des règles littéraires esthétiques et morales (la Célestine, saint Jean de la Croix, Cervantes, ainsi que d'autres oeuvres moins connues comme le Recueil des oeuvres burlesques). Il nous fait entendre les lointains échos de la tradition littéraire arabe chez Jorge Luis Borges, évoque les « locomotives » de la modernité littéraire (Max Aub, José Angel Volonte, Julián Ríos), ainsi que trois grandes figures du roman hispano-américain : Carlos Fuentes, Guillermo Cabrera Infante et Octavio Paz.
Avec sa sagacité polémique et novatrice, Juan Goytisolo nous invite à la critique raisonnée : ce qu'on passe sous silence, ce qu'on occulte, ce qu'on agite comme épouvantail pour faire peur est ici
évoqué et réhabilité au nom d'une culture qui ne doit sous aucun prétexte aliéner la liberté créatrice et sombrer dans la médiocrité, l'imposture et la routine.
Juan Goytisolo, dont l'oeuvre fut interdite dans son pays par la censure franquiste dès 1963 et jusqu'à la mort du dictateur, vit à Marrackech. Il a obtenu, en 1985, le prix Europalia pour l'ensemble de son oeuvre. Parmi ses livres publiés en France figurent, outre une quinzaine de romans, les recueils d'essais Chroniques sarrasines, l'Arbre de la littérature et la Forêt de la littérature, et les deux volumes autobiographiques Chasse gardée et les Royaumes déchirés.
Avec sa sagacité polémique et novatrice, Juan Goytisolo nous invite à la critique raisonnée : ce qu'on passe sous silence, ce qu'on occulte, ce qu'on agite comme épouvantail pour faire peur est ici
évoqué et réhabilité au nom d'une culture qui ne doit sous aucun prétexte aliéner la liberté créatrice et sombrer dans la médiocrité, l'imposture et la routine.
Juan Goytisolo, dont l'oeuvre fut interdite dans son pays par la censure franquiste dès 1963 et jusqu'à la mort du dictateur, vit à Marrackech. Il a obtenu, en 1985, le prix Europalia pour l'ensemble de son oeuvre. Parmi ses livres publiés en France figurent, outre une quinzaine de romans, les recueils d'essais Chroniques sarrasines, l'Arbre de la littérature et la Forêt de la littérature, et les deux volumes autobiographiques Chasse gardée et les Royaumes déchirés.