L'idée de ce livre est née la nuit du premier tour des élections. Comment sortir de la sidération du moment ? Comment faire entendre toutes ces voix qui expriment la colère, la honte, la peur aussi, la désolation d'être altéré au plus profond de notre être.
Il y a la rue, « front contre Front », les slogans, la « critique des armes », et il y a les mots de la pensée, du coeur, « les armes de la critique ».
Celui qui parle, qui écrit, n'est pas mort. Nous ne sommes pas morts. Le 22 avril fut une journée consternée. Des amis, des auteurs ont appelé ; nous les avons appelés ; ils se sont parlé entre eux. Que faire ? Faisons ceci : CONTRE OFFENSIVE, un livre conçu dans l'urgence, né du besoin vital d'exprimer comment chacun captait dans son propre corps les symptômes de décomposition du corps collectif, politique et social.
Cela donne un texte selon chacun, dans sa langue singulière, mêlée à d'autres langues que nous avons trop rarement l'occasion d'entendre, et qui disent la différence. Des textes tantôt factuels, pris dans l'approche frontale de l'événement, tantôt plus avertis, tantôt élaborés dans la connaissance latérale de la métaphore.
La vérité subjective, quelle qu'elle soit, est intrinsèquement reliée à l'humanité, les souffrances autour de nous, nous devons les souffrir.
Une trentaine d'écrivains, pendant cette dernière semaine du mois d'avril, ont fait leur travail : écrire, donc se soucier du monde.
Le 26 avril au matin, nous avons envoyé ces pages à l'imprimerie afin que le livre existe physiquement le 3 mai. Pourquoi ? Parce que tout sujet non résigné vit dans l'attente d'une lumière. Ou encore, aujourd'hui comme toujours, selon l'un des grands visionnaires de la littérature, Friedrich Hölderlin : « Là où est le péril croît aussi ce qui sauve. » - M. S.
Il y a la rue, « front contre Front », les slogans, la « critique des armes », et il y a les mots de la pensée, du coeur, « les armes de la critique ».
Celui qui parle, qui écrit, n'est pas mort. Nous ne sommes pas morts. Le 22 avril fut une journée consternée. Des amis, des auteurs ont appelé ; nous les avons appelés ; ils se sont parlé entre eux. Que faire ? Faisons ceci : CONTRE OFFENSIVE, un livre conçu dans l'urgence, né du besoin vital d'exprimer comment chacun captait dans son propre corps les symptômes de décomposition du corps collectif, politique et social.
Cela donne un texte selon chacun, dans sa langue singulière, mêlée à d'autres langues que nous avons trop rarement l'occasion d'entendre, et qui disent la différence. Des textes tantôt factuels, pris dans l'approche frontale de l'événement, tantôt plus avertis, tantôt élaborés dans la connaissance latérale de la métaphore.
La vérité subjective, quelle qu'elle soit, est intrinsèquement reliée à l'humanité, les souffrances autour de nous, nous devons les souffrir.
Une trentaine d'écrivains, pendant cette dernière semaine du mois d'avril, ont fait leur travail : écrire, donc se soucier du monde.
Le 26 avril au matin, nous avons envoyé ces pages à l'imprimerie afin que le livre existe physiquement le 3 mai. Pourquoi ? Parce que tout sujet non résigné vit dans l'attente d'une lumière. Ou encore, aujourd'hui comme toujours, selon l'un des grands visionnaires de la littérature, Friedrich Hölderlin : « Là où est le péril croît aussi ce qui sauve. » - M. S.