Avec sa coutumière subtilité, Albert O. Hirschman dresse les contours de l'univers complexe et souvent trompeur du discours par lequel depuis deux siècles on a combattu les réformes politiques et sociales. Il tire ses exemples des penseurs et hommes politiques qui se sont opposés aux idées libérales de la Révolution française et à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, puis à la démocratisation et au suffrage universel, enfin _ au XXe siècle _ à la création de l'Etat-providence.
A chaque étape, trois grands arguments sont immanquablement invoqués. En premier lieu, la thèse de l'effet pervers: toute tentative de modifier l'ordre existant produit des effets strictement inverses au but recherché. Ensuite l'inanité: les programmes de changement politique et social sont incapables de modifier le statu quo en quoi que ce soit. La mise en péril enfin: les réformes sont à proscrire parce qu'elles compromettraient des acquis précieux et obtenus à grand-peine. Les trois thématiques se retrouvent dans l'oeuvre d'auteurs aussi divers que Burke, Maistre, Tocqueville, Spencer, Pareto, Le Bon, Stigler, Lampedusa, etc. Surprise! vers la fin du livre, il est démontré comment les " hommes de progrès " usent souvent d'arguments en relation étroite, quoique indirecte, avec ceux de leurs adversaires.
A l'intention de ceux qui aspirent à l'authentique dialogue qui caractérise une société vraiment démocratique, Albert O. Hirschman dénonce ces deux types de formes de pensée comme autant de mécanismes rendant tout débat impossible. Ce faisant, il offre une contribution inédite aux idées démocratiques. Comme le souligne Stanley Hoffmann, voici un livre " d'une intelligence admirable, original et provocateur, où se retrouvent l'agilité intellectuelle et l'engagement au service des idées de progrès que l'on connaît à Hirschman. [...] Le lecteur éprouve le sentiment de se trouver en présence d'un esprit brillant et d'un auteur au mieux de sa forme ".
Albert O. Hirschman est professeur émérite en sciences sociales à l'Institute for advanced study de Princeton. Auteur de nombreux ouvrages, il a notamment publié en France Les Passions et les intérêts; Bonheur privé, action publique; Un certain penchant à l'autosubversion et Défection et prise de parole.
A chaque étape, trois grands arguments sont immanquablement invoqués. En premier lieu, la thèse de l'effet pervers: toute tentative de modifier l'ordre existant produit des effets strictement inverses au but recherché. Ensuite l'inanité: les programmes de changement politique et social sont incapables de modifier le statu quo en quoi que ce soit. La mise en péril enfin: les réformes sont à proscrire parce qu'elles compromettraient des acquis précieux et obtenus à grand-peine. Les trois thématiques se retrouvent dans l'oeuvre d'auteurs aussi divers que Burke, Maistre, Tocqueville, Spencer, Pareto, Le Bon, Stigler, Lampedusa, etc. Surprise! vers la fin du livre, il est démontré comment les " hommes de progrès " usent souvent d'arguments en relation étroite, quoique indirecte, avec ceux de leurs adversaires.
A l'intention de ceux qui aspirent à l'authentique dialogue qui caractérise une société vraiment démocratique, Albert O. Hirschman dénonce ces deux types de formes de pensée comme autant de mécanismes rendant tout débat impossible. Ce faisant, il offre une contribution inédite aux idées démocratiques. Comme le souligne Stanley Hoffmann, voici un livre " d'une intelligence admirable, original et provocateur, où se retrouvent l'agilité intellectuelle et l'engagement au service des idées de progrès que l'on connaît à Hirschman. [...] Le lecteur éprouve le sentiment de se trouver en présence d'un esprit brillant et d'un auteur au mieux de sa forme ".
Albert O. Hirschman est professeur émérite en sciences sociales à l'Institute for advanced study de Princeton. Auteur de nombreux ouvrages, il a notamment publié en France Les Passions et les intérêts; Bonheur privé, action publique; Un certain penchant à l'autosubversion et Défection et prise de parole.