« Le concept de « Juste des Nations » est emprunté à la littérature talmudique. Au long des générations, il a servi à désigner toute personne non juive ayant manifesté une relation positive et amicale envers les Juifs. Le Mémorial Yad Vashem décerne ce titre de Juste des Nations aux non-Juifs qui, pendant la Seconde Guerre mondiale et la Shoah, ont aidé des Juifs en péril, dans des circonstances telles qu'elles impliquaient des risques pouvant aller jusqu'au danger de mort, sans recherche d'avantages d'ordre matériel ou autre.
« Le nouveau porteur du titre de Juste des Nations est convié à une cérémonie où lui sont remis une médaille et un diplôme d'honneur. La cérémonie se déroule soit à Yad Vashem, soit, par les soins de la mission diplomatique d'Israël, dans le pays où réside le Juste. Les Justes, ou leurs représentants, ont planté des arbres dans l'allée des Justes sur le site du Mémorial Yad Vashem. Aujourd'hui, faute de place, le nom des Justes est gravé sur le Mur d'honneur édifié à cette fin dans le périmètre du Mémorial.
« Les sauveurs se comptent par milliers, même si l'on y inclut ceux qui restent inconnus, alors que des millions de Juifs auraient eu besoin d'aide sous l'occupation allemande. Jusqu'à la fin de l'année 1999, Yad Vashem a décerné le titre de Juste des Nations à plus de 17 000 personnes. Ce qui démontre de manière incontestable que, malgré la tragédie implacable qui a frappé le peuple juif, il s'est trouvé des hommes et des femmes qui ne sont pas restés passifs et ont pris des risques pour accomplir le précepte : « Aime ton prochain comme toi-même. » Les Justes des Nations ont sauvé non seulement la vie des Juifs, mais aussi la dignité humaine et l'honneur de leurs compatriotes. »