Art d'exhibition et art populaire, l?opéra est un monde fantastique et enchanteur : les décors et costumes splendides, les illusions produites par les machines soutiennent le charme puissant des voix qui, à la scène comme à la ville, provoque les passions.
La diva appartient pleinement à la magie de cet univers : les applaudissements que mérite son talent sont prolongés par une adoration qui entraîne les extravagances et parfois les caprices. En retraçant la carrière de plusieurs centaines de ces interprètes illustres, Roger Blanchard et Roland de Candé, tout en laissant sa part au mythe et en relatant de nombreuses anecdotes, brossent une histoire de l?opéra : on passe ainsi des virtuoses de cour, des grands castrats et des prime donne qui fleurissent dans l?Europe baroque (Florence, Venise et Naples, Paris, Vienne, Prague, Dresde?) à l?époque reine où triomphent les divas, telles la Malibran ou la Pasta. A ce triomphe du bel canto, dominé par les Italiens (Rossini, Bellini, Donizetti?) succède un approfondissement dramatique qui, tout en exigeant des interprètes un héroïsme immense, s?attache moins au « beau chant » cultivé pour lui-même. Verdi et Wagner imposeront de nouveaux styles vocaux.
Après la tragédie des deux guerres mondiales, peut-il exister encore des dieux et des divas ? Le temps des Malibran, Jenny Lind, Patti, Melba est révolu. Dans les années 1950, le mythe s?est trouvé passagèrement revivifié par la personnalité de Maria Callas : son destin tragique a fait d?elle la dernière diva.
Alors que, de nos jours, la rigueur exigée fait perdre aux chanteurs leur « aura », que le professionnalisme est la norme et que les grands chefs d?orchestre imposent leur autorité musicale aux divinités soumises, on retrouvera dans ce livre une époque révolue où les aficionados assiégeaient la loge d?une cantatrice, arrêtaient sa voiture dans la rue, provoquaient sur son passage une véritable émeute, donnaient la sérénade sous ses fenêtres?
La diva appartient pleinement à la magie de cet univers : les applaudissements que mérite son talent sont prolongés par une adoration qui entraîne les extravagances et parfois les caprices. En retraçant la carrière de plusieurs centaines de ces interprètes illustres, Roger Blanchard et Roland de Candé, tout en laissant sa part au mythe et en relatant de nombreuses anecdotes, brossent une histoire de l?opéra : on passe ainsi des virtuoses de cour, des grands castrats et des prime donne qui fleurissent dans l?Europe baroque (Florence, Venise et Naples, Paris, Vienne, Prague, Dresde?) à l?époque reine où triomphent les divas, telles la Malibran ou la Pasta. A ce triomphe du bel canto, dominé par les Italiens (Rossini, Bellini, Donizetti?) succède un approfondissement dramatique qui, tout en exigeant des interprètes un héroïsme immense, s?attache moins au « beau chant » cultivé pour lui-même. Verdi et Wagner imposeront de nouveaux styles vocaux.
Après la tragédie des deux guerres mondiales, peut-il exister encore des dieux et des divas ? Le temps des Malibran, Jenny Lind, Patti, Melba est révolu. Dans les années 1950, le mythe s?est trouvé passagèrement revivifié par la personnalité de Maria Callas : son destin tragique a fait d?elle la dernière diva.
Alors que, de nos jours, la rigueur exigée fait perdre aux chanteurs leur « aura », que le professionnalisme est la norme et que les grands chefs d?orchestre imposent leur autorité musicale aux divinités soumises, on retrouvera dans ce livre une époque révolue où les aficionados assiégeaient la loge d?une cantatrice, arrêtaient sa voiture dans la rue, provoquaient sur son passage une véritable émeute, donnaient la sérénade sous ses fenêtres?