« Je ne peux pas m’empêcher de penser, mais c’est sans doute encore un préjugé, qu’il est plus facile d’épouser la diversité, le pluriel et le temps quand on est une femme – je veux dire : avec le côté femme de nous-mêmes. Plus facile, de prendre ses distances avec l’Un, la Vérité, la Raison, la Pensée, l’Universel, plus facile de croire moins quand on est une femme. Nous avons été si longtemps privées de philosophie et de politique, depuis la Grèce jusqu’à la génération de ma mère qui, jeune, ne votait pas et n’avait pas de chéquier. C’est cela qui a changé. L’Académie, un monde d’hommes, fait par des hommes pour des hommes, s’ouvre. »