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L’intérêt de l’enseignement du latin n’est pas seulement linguistique ou historique. En effet, n’étant plus la langue maternelle de personne, le latin constitue désormais un bien commun – ou, si l’on veut, une res publica – sur lequel nul ne peut revendiquer de quelconques prérogatives. En plus de tous les savoirs qu’il porte avec lui, le latin contribue ainsi à l’apprentissage d’une citoyenneté républicaine.
Longtemps le latin a fait partie des matières fondamentales de l’enseignement secondaire en France, avant d’être réduit au statut d’option. Ce livre milite pour qu’il réintègre le tronc commun.
On le sait, l’apprentissage du latin aide à une meilleure compréhension du français, dont il est la langue ancienne, et constitue une ouverture vers les langues modernes. Historiquement, il représente également un accès au monde romain et méditerranéen antique, étape majeure de l’histoire universelle.
Mais il est une caractéristique de cette langue que semblent ignorer notamment ceux qui voudraient en faire un attribut de classe ou un outil de ségrégation sociale.
En effet, le latin n’est plus la langue maternelle de personne. Comme tel il incarne un bien commun — ou, si l’on veut, une res publica — sur lequel nul ne peut revendiquer de quelconques prérogatives, et que chacun peut faire sien.
Aux vertus pédagogiques de l’enseignement du latin s’ajoute donc une portée politique, spécifiquement républicaine, qui lui donne toute sa place à l’école, dont l’objectif est bien sûr de transmettre des savoirs, mais aussi de former des citoyens.

Un plaidoyer vibrant et enthousiaste, concis à l’image de la langue qu’il défend,
dont le lecteur comprendra à quel point elle est encore bien vivante.

THIBAUT SALLENAVE, docteur en philosophie, enseigne en classes préparatoires.
LUIGI-ALBERTO SANCHI est directeur de recherche au CNRS.
CÉCILIA SUZZONI est professeur honoraire de Chaire supérieure au lycée Henri IV