Montres, agendas, horaires: le temps semble être une contrainte à laquelle nul ne peut échapper. Notre conscience du temps est si intériorisée que nous avons du mal à imaginer que des groupes humains aient pu vivre sans calendrier. Norbert Elias écrit pourtant l’histoire de la construction sociétale du temps, depuis le temps local et peu contraignant des premières sociétés au temps planétaire des sociétés modernes. Le temps n’existe pas en soi, affirme l’auteur, et est avant tout le résultat d’un long processus d’apprentissage : son apparition coïncide avec la nécessité d’une autorégulation des hommes et de leur force de travail, et donc de leur docilité vis-à-vis du pouvoir. Quelles unités de référence les hommes ont-ils pris comme repères temporels ? Comment la conscience du temps a-t-elle fini par devenir une seconde nature ? Dans cette vaste exploration de l’expérience du temps au cours des âges, Norbert Elias nous invite à réfléchir sur un aspect fondamental du « processus de civilisation ».
Sociologue allemand dont l’œuvre majeure, Sur le processus de civilisation, est parue à Londres où il a fui le nazisme, Norbert Elias (1897-1990) est également l’auteur de Norbert Elias par lui-même, Engagements et distanciation, et Logiques de l’exclusion, parus aux Éditions Fayard.
Sociologue allemand dont l’œuvre majeure, Sur le processus de civilisation, est parue à Londres où il a fui le nazisme, Norbert Elias (1897-1990) est également l’auteur de Norbert Elias par lui-même, Engagements et distanciation, et Logiques de l’exclusion, parus aux Éditions Fayard.