"Depuis qu'elle avait quitté ce monde, tout s'était rétréci. »
Trois personnages se font écho dans ce récit : une absente, celui qui fut son mari - le narrateur -, et un double de celui-ci, véritable démiurge qui l'apostrophe et l'interroge. Au moment de passer la frontière de la vieillesse, le veuf anticipe la proximité du carrefour où sa propre existence et la trajectoire du monde bifurqueront à tout jamais. L'imminence de la fin le conduit à examiner, avec une lucidité dépourvue de tout sentimentalisme et de toute nostalgie, les images d'un passé qui disparaîtra avec lui.
À travers cette évocation pudique et émouvante de la disparition de l'épouse, Juan Goytisolo suggère que toute la beauté du monde se retrouve dans la seule puissance évocatrice de la langue si la liberté existe, nous dit-il, ce ne peut être que dans les livres.
Trois personnages se font écho dans ce récit : une absente, celui qui fut son mari - le narrateur -, et un double de celui-ci, véritable démiurge qui l'apostrophe et l'interroge. Au moment de passer la frontière de la vieillesse, le veuf anticipe la proximité du carrefour où sa propre existence et la trajectoire du monde bifurqueront à tout jamais. L'imminence de la fin le conduit à examiner, avec une lucidité dépourvue de tout sentimentalisme et de toute nostalgie, les images d'un passé qui disparaîtra avec lui.
À travers cette évocation pudique et émouvante de la disparition de l'épouse, Juan Goytisolo suggère que toute la beauté du monde se retrouve dans la seule puissance évocatrice de la langue si la liberté existe, nous dit-il, ce ne peut être que dans les livres.