Si Fontenelle (1657-1757) est surtout connu comme l'auteur d'un ouvrage de « vulgarisation scientifique », les Entretiens sur la pluralité des mondes (1686), on sait généralement beaucoup moins qu'il a exercé durant plus de quarante ans la fonction de secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, créée par Colbert en 1666. C'est dans le cadre de cette fonction qu'il a rédigé, avec un talent exceptionnel, les Eloges des académiciens décédés et les volumes de l'Histoire de l'Académie royale des sciences, qui constituent les textes fondateurs d'une nouvelle discipline, l'histoire des sciences, que philosophes et savants comme Voltaire, d'Alembert et Condorcet, Montucla et Bailly, pratiqueront à leur tour tout au long du XVIIIe siècle, et dont la pratique s'est depuis lors constamment poursuivie.
C'est cette « invention » de l'histoire des sciences que l'ouvrage de Simone Mazauric se propose de reconstituer, en rappelant d'abord les circonstances particulières et tout à fait remarquables de leur composition, au premier rang desquelles figure la fondation des grandes académies scientifiques européennes. Mais aussi et avant tout, cet ouvrage permet de découvrir la manière dont, pour la première fois, cet événement majeur dans l'ordre intellectuel qu'a constitué la naissance de la science moderne en Europe a pu être perçu et interprété par celui dont ses successeurs, même pour s'en distancier, ne cesseront de s'inspirer.
C'est cette « invention » de l'histoire des sciences que l'ouvrage de Simone Mazauric se propose de reconstituer, en rappelant d'abord les circonstances particulières et tout à fait remarquables de leur composition, au premier rang desquelles figure la fondation des grandes académies scientifiques européennes. Mais aussi et avant tout, cet ouvrage permet de découvrir la manière dont, pour la première fois, cet événement majeur dans l'ordre intellectuel qu'a constitué la naissance de la science moderne en Europe a pu être perçu et interprété par celui dont ses successeurs, même pour s'en distancier, ne cesseront de s'inspirer.