Il est entré dans la vie publique à dix-sept ans comme journaliste aux côtés de Clemenceau, en pleine affaire Dreyfus. Il fut un des ministres les plus redoutés de la IIIe République. Emprisonné sur ordre de Vichy, déporté à Buchenwald puis ramené en France et livré à la Milice, il a été assassiné dans la forêt de Fontainebleau à la veille de la libération de Paris. La vie de Georges Mandel (1885-1944) a croisé les grands événements et les heures sombres de notre siècle.
Avec son élégance invariable, son humour glacial, ses reparties cinglantes, il a marqué la vie parlementaire de l'entre-deux-guerres et laissé un souvenir impérissable dans le Médoc où ses campagnes homériques sont demeurées légendaires. Cible désignée des antisémites, il leur opposa un mépris hautain sans jamais trahir sa blessure. Homme politique, il plaida vainement pour un renouveau du régime parlementaire. Ministre, il entreprit des réformes audacieuses, fut le précurseur de la télévision publique, puis l'organisateur d'une grande armée coloniale qui, bientôt, devait porter les couleurs de la France libre.
Mais c'est sa lucidité sur les faiblesses de la politique extérieure française depuis 1920 qui donne une dimension prophétique à ses exhortations souvent taxées de bellicisme. Premier résistant à l'armistice de 1940, il en sera la première victime. Dès le 17 juin, le gouvernement de Pétain le fait arrêter, avant de l'abandonner, en 1942, aux autorités allemandes qui le remettront plus tard à ses assassins.
De ce destin solitaire, pour la première fois une biographie exhaustive restitue les espérances et les incertitudes, les grandes heures et les moments tragiques, les tourments et la mémoire.
Bertrand Favreau, avocat, ancien bâtonnier du barreau de Bordeaux, est l'auteur de Georges Mandel, un clémenciste en Gironde (1969).
Avec son élégance invariable, son humour glacial, ses reparties cinglantes, il a marqué la vie parlementaire de l'entre-deux-guerres et laissé un souvenir impérissable dans le Médoc où ses campagnes homériques sont demeurées légendaires. Cible désignée des antisémites, il leur opposa un mépris hautain sans jamais trahir sa blessure. Homme politique, il plaida vainement pour un renouveau du régime parlementaire. Ministre, il entreprit des réformes audacieuses, fut le précurseur de la télévision publique, puis l'organisateur d'une grande armée coloniale qui, bientôt, devait porter les couleurs de la France libre.
Mais c'est sa lucidité sur les faiblesses de la politique extérieure française depuis 1920 qui donne une dimension prophétique à ses exhortations souvent taxées de bellicisme. Premier résistant à l'armistice de 1940, il en sera la première victime. Dès le 17 juin, le gouvernement de Pétain le fait arrêter, avant de l'abandonner, en 1942, aux autorités allemandes qui le remettront plus tard à ses assassins.
De ce destin solitaire, pour la première fois une biographie exhaustive restitue les espérances et les incertitudes, les grandes heures et les moments tragiques, les tourments et la mémoire.
Bertrand Favreau, avocat, ancien bâtonnier du barreau de Bordeaux, est l'auteur de Georges Mandel, un clémenciste en Gironde (1969).