Symbole de l'Orient fabuleux, Haroun al-Rachid, le calife des Mille et Une Nuits que l'on voit vivre dans le luxe des palais de Bagdad, au milieu de ses épouses, de ses concubines, des musiciens et des savants, n'est pas qu'une figure légendaire. Fils d'une esclave yéménite qui le porta au pouvoir après avoir assassiné son fils aîné, il régna près d'un quart de siècle et fut le calife le plus célèbre de la dynastie abbasside.
Les chroniques arabes permettent de rectifier l'image du " bon Haroun " et de retracer les principales étapes de sa politique. Si l'Occident le connaît par les cadeaux qu'il envoya à Charlemagne et notamment le fameux éléphant Abul Abbas, il fut avant tout un soldat et porta la guerre contre les Byzantins. Il dut affronter à plusieurs reprises les révoltes religieuses ou sociales qui secouèrent son immense empire, et n'hésita pas à exécuter les Barmécides, cette puissante famille qui avait fini par constituer presque un Etat dans l'Etat et dont il supportait de plus en plus mal l'influence et la richesse.
Protecteur des intellectuels, Haroun donna aussi une formidable impulsion au rayonnement culturel de Bagdad, alors la plus grande ville du monde. La capitale abbasside connaît un développement économique sans précédent, cependant que les navigateurs et les marchands répandent le nom du calife jusqu'aux limites du monde connu.
André Clot, historien de formation et journaliste, a passé de nombreuses années dans les pays musulmans du Proche et du Moyen-Orient. Il a publié en 1983 Soliman le Magnifique.
Les chroniques arabes permettent de rectifier l'image du " bon Haroun " et de retracer les principales étapes de sa politique. Si l'Occident le connaît par les cadeaux qu'il envoya à Charlemagne et notamment le fameux éléphant Abul Abbas, il fut avant tout un soldat et porta la guerre contre les Byzantins. Il dut affronter à plusieurs reprises les révoltes religieuses ou sociales qui secouèrent son immense empire, et n'hésita pas à exécuter les Barmécides, cette puissante famille qui avait fini par constituer presque un Etat dans l'Etat et dont il supportait de plus en plus mal l'influence et la richesse.
Protecteur des intellectuels, Haroun donna aussi une formidable impulsion au rayonnement culturel de Bagdad, alors la plus grande ville du monde. La capitale abbasside connaît un développement économique sans précédent, cependant que les navigateurs et les marchands répandent le nom du calife jusqu'aux limites du monde connu.
André Clot, historien de formation et journaliste, a passé de nombreuses années dans les pays musulmans du Proche et du Moyen-Orient. Il a publié en 1983 Soliman le Magnifique.