Quand l'Homme a-t-il commencé à cuire ses aliments? Depuis quand peut-on parler de cuisine? A quelle époque les festins sont-ils apparus? Et l'habitude des repas réguliers? Et notre manière de manger, assis sur des chaises autour d'une table haute, chacun coupant sa viande avec un couteau dans son assiette, à l'aide d'une fourchette? Pourquoi d'une société à une autre et d'une époque à la suivante, le choix des aliments, leur valeur gastronomique, leur préparation et la façon de les manger sont-ils si différents?
L'alimentation renvoie non seulement à la satisfaction d'un besoin physiologique, identique chez tous les humains, mais aussi à la diversité des cultures et à tout ce qui contribue à modeler l'identité de chaque peuple: elle dépend de leurs techniques de production agricole; de leurs structures sociales; de leurs représentations diététiques et religieuses, et des prescriptions qui en découlent; de leur vision du monde et d'un ensemble de traditions lentement construites au cours des siècles. Les relations entre ces aspects de la culture et les façons de se nourrir ont toujours existé, de la conquête du feu au débarquement de MacDonald en Europe.
C'est cette longue histoire que ce livre nous invite à découvrir. Il y sera question de nourriture quotidienne, du rôle du pain, du vin et des épices, de l'art culinaire, mais aussi des famines qui frappaient périodiquement l'ancienne Europe, ou bien des transformations de la consommation alimentaire depuis deux siècles. On y verra que nos ancêtres avaient déjà des livres de cuisine et que les métiers de l'alimentation étaient encore plus nombreux qu'aujourd'hui. On y verra également comment la tradition occidentale s'est peu ou prou nourrie de cultures voisines: celles de la Mésopotamie et de l'Egypte ancienne, de la Grèce et de Rome, des Byzantins, des Juifs et des Arabes, et, finalement, des Américains.
Cet ouvrage, auquel ont participé une cinquantaine d'historiens, a été dirigé par Jean-Louis Flandrin, cofondateur de la revue internationale Food & Foodways, professeur émérite à l'Université de Paris VIII _ Vincennes et directeur d'études à l'EHESS, et par Massimo Montanari, professeur à l'Université de Bologne et spécialiste de l'alimentation au Moyen Age.
L'alimentation renvoie non seulement à la satisfaction d'un besoin physiologique, identique chez tous les humains, mais aussi à la diversité des cultures et à tout ce qui contribue à modeler l'identité de chaque peuple: elle dépend de leurs techniques de production agricole; de leurs structures sociales; de leurs représentations diététiques et religieuses, et des prescriptions qui en découlent; de leur vision du monde et d'un ensemble de traditions lentement construites au cours des siècles. Les relations entre ces aspects de la culture et les façons de se nourrir ont toujours existé, de la conquête du feu au débarquement de MacDonald en Europe.
C'est cette longue histoire que ce livre nous invite à découvrir. Il y sera question de nourriture quotidienne, du rôle du pain, du vin et des épices, de l'art culinaire, mais aussi des famines qui frappaient périodiquement l'ancienne Europe, ou bien des transformations de la consommation alimentaire depuis deux siècles. On y verra que nos ancêtres avaient déjà des livres de cuisine et que les métiers de l'alimentation étaient encore plus nombreux qu'aujourd'hui. On y verra également comment la tradition occidentale s'est peu ou prou nourrie de cultures voisines: celles de la Mésopotamie et de l'Egypte ancienne, de la Grèce et de Rome, des Byzantins, des Juifs et des Arabes, et, finalement, des Américains.
Cet ouvrage, auquel ont participé une cinquantaine d'historiens, a été dirigé par Jean-Louis Flandrin, cofondateur de la revue internationale Food & Foodways, professeur émérite à l'Université de Paris VIII _ Vincennes et directeur d'études à l'EHESS, et par Massimo Montanari, professeur à l'Université de Bologne et spécialiste de l'alimentation au Moyen Age.