Bien plus que dresser la bibliothèque d'un temps et d'un lieu, le premier volume de cette Histoire de l'édition française cherche à mettre en évidence les principales transformations d'une marchandise qui ne ressemble pas tout à fait aux autres, le livre, et l'histoire de ceux qui en furent les artisans, les commerçants ou les lecteurs.
Une histoire qui commence bien avant Gutenberg, quand les copies des manuscrits sont mises en circulation. Comment un auteur éditait-il alors son oeuvre? Comment fabriquait-on un manuscrit? Au fil des siècles, les procédés évoluent, mais c'est surtout l'instauration de la séparation des mots qui bouleverse les habitudes intellectuelles puisqu'elle permet la lecture silencieuse, une lecture plus rapide donc, qui engendre une demande accrue de manuscrits.
L'apparition de l'imprimerie engendre à son tour une véritable révolution culturelle, transformant le livre en instrument de communication, en instrument de propagande aussi. Marchands imprimeurs, imprimeurs libraires et tous ceux qui travaillent aux métiers du livre s'efforcent alors de conquérir des lecteurs nombreux. Typographie, mise en page, illustration, reliure: ces techniques, nouvelles ou renouvelées, modifient profondément la présentation des textes. En moins d'un siècle et demi, le temps de l'humanisme et du classicisme, le livre devient un objet plus familier, plus lisible, plus maniable. Longtemps le livre reste l'apanage des seules élites, mais déjà apparaissent, dans les villes du moins, les premiers signes d'une " lecture populaire ".
Une histoire qui commence bien avant Gutenberg, quand les copies des manuscrits sont mises en circulation. Comment un auteur éditait-il alors son oeuvre? Comment fabriquait-on un manuscrit? Au fil des siècles, les procédés évoluent, mais c'est surtout l'instauration de la séparation des mots qui bouleverse les habitudes intellectuelles puisqu'elle permet la lecture silencieuse, une lecture plus rapide donc, qui engendre une demande accrue de manuscrits.
L'apparition de l'imprimerie engendre à son tour une véritable révolution culturelle, transformant le livre en instrument de communication, en instrument de propagande aussi. Marchands imprimeurs, imprimeurs libraires et tous ceux qui travaillent aux métiers du livre s'efforcent alors de conquérir des lecteurs nombreux. Typographie, mise en page, illustration, reliure: ces techniques, nouvelles ou renouvelées, modifient profondément la présentation des textes. En moins d'un siècle et demi, le temps de l'humanisme et du classicisme, le livre devient un objet plus familier, plus lisible, plus maniable. Longtemps le livre reste l'apanage des seules élites, mais déjà apparaissent, dans les villes du moins, les premiers signes d'une " lecture populaire ".