« Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d?enfants » : le mariage, dans le conte traditionnel, marque la fin de l?histoire. Que de clichés véhiculés dans cette simple formule ! Le bonheur est lié au mariage, et le célibat pourrait se résumer à cette quête ; comme le bonheur, l?état matrimonial se mesure au nombre d?enfants, surtout chez les princesses. Ce que dit explicitement, et non sans une touchante naïveté, la formule consacrée des contes, la littérature le manifeste depuis l?origine : le roman d?amour, les intrigues théâtrales, la poésie, les opéras mettent en scène des célibataires beaucoup plus souvent que des gens mariés.
Et pourtant, le célibat n?a guère inspiré les historiens? A l?inverse, le mariage, qui ne constitue pas un thème très fécond en littérature (à moins, bien sûr, d?être malheureux ou adultère), a été largement scruté par eux.
Le célibat peut devenir, et l?est de plus en plus souvent aujourd?hui, un état permanent que l?on ne songe pas à quitter. Si le lieu commun du célibataire en attente d?accomplis-sement a eu sa justification jadis, il ne correspond plus à la réalité de notre temps. Il n?est plus une salle d?attente, mais un mode de vie assumé, repris à l?occasion par les gens mariés et retrouvé tout naturellement par les divorcés.
C?est un marché, aussi, qui s?est développé de façon spectaculaire ces dernières années : qu?il suffise d?évoquer la réduction des portions dans les magasins d?alimentation, les sièges isolés dans les trains, les clubs de voyages jouant la carte de la solitude, la vogue du dating, les séries et les émissions télévisées. Le premier salon du célibataire, qui se réclame de la « céliberté », a ouvert ses portes en novembre 2002. Oui, le célibat est de plus en plus à la mode.
C?est un des buts de cet ouvrage de redéfinir le célibat, selon la réalité historique et non selon des critères préconçus et immuables.
Et pourtant, le célibat n?a guère inspiré les historiens? A l?inverse, le mariage, qui ne constitue pas un thème très fécond en littérature (à moins, bien sûr, d?être malheureux ou adultère), a été largement scruté par eux.
Le célibat peut devenir, et l?est de plus en plus souvent aujourd?hui, un état permanent que l?on ne songe pas à quitter. Si le lieu commun du célibataire en attente d?accomplis-sement a eu sa justification jadis, il ne correspond plus à la réalité de notre temps. Il n?est plus une salle d?attente, mais un mode de vie assumé, repris à l?occasion par les gens mariés et retrouvé tout naturellement par les divorcés.
C?est un marché, aussi, qui s?est développé de façon spectaculaire ces dernières années : qu?il suffise d?évoquer la réduction des portions dans les magasins d?alimentation, les sièges isolés dans les trains, les clubs de voyages jouant la carte de la solitude, la vogue du dating, les séries et les émissions télévisées. Le premier salon du célibataire, qui se réclame de la « céliberté », a ouvert ses portes en novembre 2002. Oui, le célibat est de plus en plus à la mode.
C?est un des buts de cet ouvrage de redéfinir le célibat, selon la réalité historique et non selon des critères préconçus et immuables.