Auteur
Dans la mouvance de son siècle, l'écrivain allemand Novalis (1772-1801) a usé du rêve et du merveilleux pour nous faire toucher un dessein universel dont il a préfiguré les images en médiateur inspiré. Et sa foi transcendait tout, comme si Moïse et David réunis célébraient l'harmonie d'une Création affranchie de l'éphémère, rachetée de la mort. Le poème de jeunesse, les « Hymnes à la Nuit » (Klagen eines Jünglings) est l'un des seuls textes que Novalis ait véritablement achevé et publié. Il en surveilla personnellement la parution dans la dernière livraison de la revue Athenaeum, du mois d'août 1800.
Dans la mouvance de son siècle, l'écrivain allemand Novalis (1772-1801) a usé du rêve et du merveilleux pour nous faire toucher un dessein universel dont il a préfiguré les images en médiateur inspiré. Et sa foi transcendait tout, comme si Moïse et David réunis célébraient l'harmonie d'une Création affranchie de l'éphémère, rachetée de la mort. Le poème de jeunesse, les « Hymnes à la Nuit » (Klagen eines Jünglings) est l'un des seuls textes que Novalis ait véritablement achevé et publié. Il en surveilla personnellement la parution dans la dernière livraison de la revue Athenaeum, du mois d'août 1800.
Livre
Influencé par Edward Young, Shakespeare (le matin même du jour où Novalis eut sa vision sur la tombe de Sophie, il avait commencé la lecture de Roméo et Juliette) et Schiller, Novalis conjugue au présent le passé mythique des dieux, le récit de la Passion, l'avènement de la raison et le retour du Rédempteur, dans une vision qui vérifie, intègre et achève l'histoire du monde, rendu à la nuit et détaché des liens de temps et de lumière. Comme Moïse conduisant son peuple, Novalis nous mène jusqu'au seuil d'où nous contemplons la Terre promise d'une histoire aboutie, vision spéculaire de notre propre destin.