« Qui se souvient aujourd’hui de Pierre Overney ? Les nouvelles générations auront du mal à croire que, dans les années 70, plus de 200 000 personnes ont défilé à Paris derrière le cercueil de cet inconnu : Lionel Jospin, Simone Signoret, Jean-Luc Godard, Sartre, etc.
Pierre Overney était un ouvrier maoïste de 24 ans que ses petits chefs de la Gauche prolétarienne ont envoyé en commando pour casser la gueule aux gardiens “fascistes” de l’usine Renault, à Boulogne-Billancourt. Un membre du service d’ordre a sorti son arme : Overney-le-mao est mort d’une balle en plein cœur. C’était le 25 février 1972. Ironie de l’Histoire, au même moment, en Chine, Richard Nixon se congratulait avec Mao. Ici des groupements gauchistes s’en prenaient avec violence moins au capitalisme qu’au parti communiste, à qui ils reprochaient de ne pas “faire la révolution”.
Lors de l’enterrement d’Overney, le philosophe Louis Althusser aurait dit : “c’est le gauchisme qu’on enterre”. On peut se demander maintenant si, ce jour-là, ça n’est pas tout simplement la gauche qui est morte. »
Pierre Overney était un ouvrier maoïste de 24 ans que ses petits chefs de la Gauche prolétarienne ont envoyé en commando pour casser la gueule aux gardiens “fascistes” de l’usine Renault, à Boulogne-Billancourt. Un membre du service d’ordre a sorti son arme : Overney-le-mao est mort d’une balle en plein cœur. C’était le 25 février 1972. Ironie de l’Histoire, au même moment, en Chine, Richard Nixon se congratulait avec Mao. Ici des groupements gauchistes s’en prenaient avec violence moins au capitalisme qu’au parti communiste, à qui ils reprochaient de ne pas “faire la révolution”.
Lors de l’enterrement d’Overney, le philosophe Louis Althusser aurait dit : “c’est le gauchisme qu’on enterre”. On peut se demander maintenant si, ce jour-là, ça n’est pas tout simplement la gauche qui est morte. »