Journal à rebours, paru en 1941, n'a, en fait, rien d'un journal. Le volume réunit des textes publiés dans des journaux ou des magazines de 1934 à 1940. Qu'y trouve-on ? Une évocation de l'exode de juin 1940 par celle qui sait avant tout peindre ce qu'elle a vu et vécu ; une série de textes sur la Provence ; des souvenirs sur Maurice Ravel, le compositeur de L'Enfant et les Sortilèges, dont Colette a écrit le livret ; des textes animaliers, dont un des plus beaux qui soient nés de la plume de l'écrivain : « Le coeur des bêtes » ; un nouvel hommage à la mémoire de Sido ; et un aveu, « La chaufferette», qui tient de la proclamation : « Non, je ne voulais pas écrire. Quand on peut pénétrer dans le royaume enchanté de la lecture, pourquoi écrire ? [...] II est un peu tard pour que je m'interroge là-dessus. Ce qui est fait est fait. »