" ... Rares sont les oeuvres imprimant avec netteté les marques de l'époque par le seul jeu de la fonction poétique. Celle-ci mime spectaculairement et redouble les confusions du siècle, ses refus, ses tares, à un moment où les forces de méconnaissance et d'exclusion menacent de couper les frêles ponts en fil d'épée entre les cultures et de faire s'éloigner l'une de l'autre et s'ignorer dramatiquement les rives du dialogue. " (Claude Ollier)
" ... Disons que Goytisolo appartient à la catégorie des écrivains cultivés, un peu comme Borges, lui-même soucieux d'universalité, intéressé par la culture arabe, mais trop attaché à une fantasmatique européanité. Alors que Goytisolo est entré en profondeur dans la culture arabo-islamique qui coule dans ses veines, tout en restant un grand représentant de la littérature hispanique contemporaine (...). En fait, l'intérêt de Goytisolo est qu'il a fait entrer l'être arabe et islamique dans les replis d'une construction romanesque remarquablement moderne, originale, tourmentée, et qui reste bien éloignée de toute littérature orientalisante. " (Hichem Djaït)
" ... Ecrire en espagnol, c'est cervantiser, cervantiser, c'est islamiser et judaïser. Aujourd'hui, c'est mexicaniser, chicaniser, cubaniser, introduire le Chili et Porto Rico, argentiniser, atteindre à l'argent pur. C'est cela, le bagage concret de Goytisolo, paradoxe de l'origine transhumante; il n'est pas en vain l'ami proche de Jean Genet, cet autre grand nomade sans bagage dont le cercueil fut confondu avec celui d'un ouvrier marocain émigré... " (Carlos Fuentes)
Hommage à Juan Goytisolo, ce livre retrace l'itinéraire d'un homme hors du commun, farouche opposant à Franco et au franquisme, subtil connaisseur de la littérature espagnole dont il démontre, tant par ses nombreux essais que dans sa propre écriture, ce qu'elle doit à la culture arabe. Plus récemment, Juan Goytisolo s'est impliqué dans le conflit de l'ex-Yougoslavie, effectuant plusieurs voyages à Sarajevo qui lui ont inspiré Cahier de Sarajevo et son dernier roman El sitio de los sitios.
" ... Disons que Goytisolo appartient à la catégorie des écrivains cultivés, un peu comme Borges, lui-même soucieux d'universalité, intéressé par la culture arabe, mais trop attaché à une fantasmatique européanité. Alors que Goytisolo est entré en profondeur dans la culture arabo-islamique qui coule dans ses veines, tout en restant un grand représentant de la littérature hispanique contemporaine (...). En fait, l'intérêt de Goytisolo est qu'il a fait entrer l'être arabe et islamique dans les replis d'une construction romanesque remarquablement moderne, originale, tourmentée, et qui reste bien éloignée de toute littérature orientalisante. " (Hichem Djaït)
" ... Ecrire en espagnol, c'est cervantiser, cervantiser, c'est islamiser et judaïser. Aujourd'hui, c'est mexicaniser, chicaniser, cubaniser, introduire le Chili et Porto Rico, argentiniser, atteindre à l'argent pur. C'est cela, le bagage concret de Goytisolo, paradoxe de l'origine transhumante; il n'est pas en vain l'ami proche de Jean Genet, cet autre grand nomade sans bagage dont le cercueil fut confondu avec celui d'un ouvrier marocain émigré... " (Carlos Fuentes)
Hommage à Juan Goytisolo, ce livre retrace l'itinéraire d'un homme hors du commun, farouche opposant à Franco et au franquisme, subtil connaisseur de la littérature espagnole dont il démontre, tant par ses nombreux essais que dans sa propre écriture, ce qu'elle doit à la culture arabe. Plus récemment, Juan Goytisolo s'est impliqué dans le conflit de l'ex-Yougoslavie, effectuant plusieurs voyages à Sarajevo qui lui ont inspiré Cahier de Sarajevo et son dernier roman El sitio de los sitios.