Un jour qu’il préparait pour un ami français une tasse de « Puits du dragon » – un thé extrêmement délicat et précieux –, Yu Zhou lui raconte comment les Chinois, devenus récemment consommateurs de grands crus, ajoutent du soda dans leur verre pour supporter le goût d’un bordeaux ou d’un bourgogne. Son ami s’offusque et lui réclame du lait et du sucre pour son thé… une association parfaitement aberrante pour un Chinois.
Fin gourmet arrivé en France pour ses études, Yu Zhou est séduit par la gastronomie française et comprend très vite que l’art de la table est le meilleur lien entre les civilisations.
Depuis, il explique la Chine aux Français à travers l’aventure culinaire : pourquoi ce qui est jugé « fade » ici a-t-il une si délicieuse saveur là-bas ? Pourquoi les raviolis sont-ils par nature meilleurs que les sandwiches ? Qu’y a-t-il dans une « Soupe de perles, d’émeraude et de jade blanc » ?