La France immigrée s'est faite dans la douleur, la violence et les fantasmes, au rythme de son développement économique, de ses besoins démographiques et des tragédies qui ont façonné son histoire depuis un siècle.
Entre les " enracinés ", qui pouvaient être Français ou étrangers, et les " déracinés " originaires de l'empire colonial français ou des pays européens voisins, la nécessité de construire une politique d'immigration et de régulation de la présence " étrangère " s'est tôt fait sentir. S'il existe assurément des formes de régulation spontanées qui ne laissent guère de traces, il en est d'autres qui impliquent des institutions ou des structures. Ce furent celles qui, nées à des moments différents, se donnèrent mission d'insérer des populations de culture hétérogène, sans qu'il en résulte pour la population nationale des retombées négatives. Faire en sorte que nationaux et étrangers vivent en bonne intelligence, se trouvent ou se forgent, malgré leurs différences, des références communes, serait ainsi l'une les constantes de la politique française d'immigration. Mais comment éviter que cette intelligence, garante d'une certaine cohésion nationale, se transforme en rejet ou en concurrence ? Derrière cette interrogation séculaire, que d'appréhensions, d'ambiguïtés et de combinaisons possibles pour inventer un " vivre ensemble " et gérer les relations d'interdépendance entre population étrangère de France et la population de France ! Comment les " frontières " entre ces deux populations ont-elles évolué ?
À partir d'une analyse minutieuse des procédures, des rouages administratifs, Vincent Viet retrace la construction, la Première Guerre mondiale, d'une politique d'immigration que l'histoire n'a en fait jamais cessé de déborder.
Diplomé de l'Institut d'études politiques de Paris et docteur en histoire, Vincent Viet s'est spécialisé dans l'histoire des administrations à vocation sociale. Il est aujourd'hui chercheur associé à l'Institut d'histoire du temps présent (CNRS).
Entre les " enracinés ", qui pouvaient être Français ou étrangers, et les " déracinés " originaires de l'empire colonial français ou des pays européens voisins, la nécessité de construire une politique d'immigration et de régulation de la présence " étrangère " s'est tôt fait sentir. S'il existe assurément des formes de régulation spontanées qui ne laissent guère de traces, il en est d'autres qui impliquent des institutions ou des structures. Ce furent celles qui, nées à des moments différents, se donnèrent mission d'insérer des populations de culture hétérogène, sans qu'il en résulte pour la population nationale des retombées négatives. Faire en sorte que nationaux et étrangers vivent en bonne intelligence, se trouvent ou se forgent, malgré leurs différences, des références communes, serait ainsi l'une les constantes de la politique française d'immigration. Mais comment éviter que cette intelligence, garante d'une certaine cohésion nationale, se transforme en rejet ou en concurrence ? Derrière cette interrogation séculaire, que d'appréhensions, d'ambiguïtés et de combinaisons possibles pour inventer un " vivre ensemble " et gérer les relations d'interdépendance entre population étrangère de France et la population de France ! Comment les " frontières " entre ces deux populations ont-elles évolué ?
À partir d'une analyse minutieuse des procédures, des rouages administratifs, Vincent Viet retrace la construction, la Première Guerre mondiale, d'une politique d'immigration que l'histoire n'a en fait jamais cessé de déborder.
Diplomé de l'Institut d'études politiques de Paris et docteur en histoire, Vincent Viet s'est spécialisé dans l'histoire des administrations à vocation sociale. Il est aujourd'hui chercheur associé à l'Institut d'histoire du temps présent (CNRS).