Quand le jeune enfant commence à montrer du doigt, il se passe en lui quelque chose de proprement humain et de bien plus complexe qu’on le croit : il cherche du regard sa mère ou l’adulte présent pour apprendre d’eux le sens de ce qu’il voit.
La question de l’animalité de l’homme, qui préoccupe les sciences humaines et sociales depuis longtemps, est ici abordée dans une perspective qui récuse les réductionnismes, aussi bien sociologiques que biologiques, mais aussi le dualisme âme-corps hérité de la philosophie classique.
Dans cet ouvrage magistral, Boris Cyrulnik analyse la psychologie de l’enfant, notamment le rapport entre l’inné et l’acquis, et propose une contribution nouvelle à la question de l’inceste, débattue tant dans le domaine anthropologique que dans les écoles psychanalytiques.