Ce que Dieu ou l’idée de Dieu est actuellement capable de déclencher provoque dans l’opinion éclairée de l’effroi. Face aux violences de l’époque qui s’en réclament, elle réagit par conjuration, affirmant soit qu’il n’y a pas de Dieu, soit que Dieu ne s’y trouve pas. Pour elle, la place de Dieu n’est pas dans la politique : le théologique et le politique n’ont en aucun cas partie liée.
Ce livre prend un autre point de vue. Il cherche à fournir une parade à notre désemparement sans esquiver le problème théologico-politique contemporain, en le traduisant en termes socio-politiques. Pour cela, il ne fixe pas une fois pour toutes la place de Dieu – dans ou hors de la politique – mais suit les variations de son tracé au sein des sociétés modernes selon le sens de la justice qui les anime. Cette généalogie des nouages entre Dieu et l’idée moderne de justice a pour enjeu de retrouver une prise là où, aujourd’hui, nous vacillons le plus.
Philosophe, Bruno Karsenti est directeur d’études à l’EHESS. Il est notamment l’auteur de L’Homme total, Sociologie, anthropologie et philosophie chez Marcel Mauss (PUF, 1997) ; D’une philosophie à l’autre. Les sciences sociales et la politique des modernes (Gallimard, 2013) ; et La question juive des modernes. Philosophie de l’émancipation (PUF, 2017).
Ce livre prend un autre point de vue. Il cherche à fournir une parade à notre désemparement sans esquiver le problème théologico-politique contemporain, en le traduisant en termes socio-politiques. Pour cela, il ne fixe pas une fois pour toutes la place de Dieu – dans ou hors de la politique – mais suit les variations de son tracé au sein des sociétés modernes selon le sens de la justice qui les anime. Cette généalogie des nouages entre Dieu et l’idée moderne de justice a pour enjeu de retrouver une prise là où, aujourd’hui, nous vacillons le plus.
Philosophe, Bruno Karsenti est directeur d’études à l’EHESS. Il est notamment l’auteur de L’Homme total, Sociologie, anthropologie et philosophie chez Marcel Mauss (PUF, 1997) ; D’une philosophie à l’autre. Les sciences sociales et la politique des modernes (Gallimard, 2013) ; et La question juive des modernes. Philosophie de l’émancipation (PUF, 2017).