Les Juifs hier, les Musulmans aujourd'hui. Une récurrence politique condamne la France à adopter les mêmes comportements à l'égard de ses minorités et l'empêche d'accéder à un authentique universalisme. Les hommes des Lumières et les révolutionnaires ont été obsédés par les Juifs, pourtant alors peu nombreux. Ils ont à tout prix voulu les « régénérer » avant de leur accorder la citoyenneté. Deux siècles plus tard, voici venu le tour des musulmans.
Hier, Napoléon organisait le culte juif et s'érigeait en nouveau Moïse. Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy crée le Conseil français du culte musulman et sollicite, en Égypte, la bénédiction de l'imam d'Al-Azhar pour le projet de loi anti-voile. En même temps, par l'interdiction du foulard à l'école, sanctuaire de la nation, la République prétend régénérer l'islam en émancipant ses jeunes filles.
Au-delà des débats passionnés, il importe aujourd'hui de comprendre ce qui agite la France dans ses profondeurs. Peur mêlée de fascination pour le religieux. Grande crainte des communautarismes mondialisés qui dépassent les frontières nationales, sur lesquelles elle n'a pas de prise - mais qu'elle favorise à son insu. Volonté de rassembler dans une laïcité, qui en même temps divise. La France est dans l'impasse, l'islam de France aussi. « Pluralisme, Intégration, Dialogue » : une devise pour demain ?
Hier, Napoléon organisait le culte juif et s'érigeait en nouveau Moïse. Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy crée le Conseil français du culte musulman et sollicite, en Égypte, la bénédiction de l'imam d'Al-Azhar pour le projet de loi anti-voile. En même temps, par l'interdiction du foulard à l'école, sanctuaire de la nation, la République prétend régénérer l'islam en émancipant ses jeunes filles.
Au-delà des débats passionnés, il importe aujourd'hui de comprendre ce qui agite la France dans ses profondeurs. Peur mêlée de fascination pour le religieux. Grande crainte des communautarismes mondialisés qui dépassent les frontières nationales, sur lesquelles elle n'a pas de prise - mais qu'elle favorise à son insu. Volonté de rassembler dans une laïcité, qui en même temps divise. La France est dans l'impasse, l'islam de France aussi. « Pluralisme, Intégration, Dialogue » : une devise pour demain ?