Est-il vrai que les détenus des camps de concentration nationaux-socialistes se soient laissés conduire comme des moutons à l'abattoir, qu'ils aient supporté passivement la tyrannie de gardiens très inférieurs en nombre? Non, répond Hermann Langbein, même là où l'inhumanité pouvait se déchaîner sans frein ni masque, l'humanité n'a jamais été complètement étouffée: l'existence de la résistance à l'intérieur des camps le prouve.
Dans une première partie, l'auteur étudie le milieu, fait ressortir les différences entre camps anciens et camps récents, expose le fonctionnement de l'administration autonome des détenus, examine les sources et leur critique (examen très émouvant quand on pense à ce que ces quelques manuscrits ont représenté de sacrifices et de souffrances pour ceux qui sont parvenus à les soustraire aux tortionnaires), les circonstances et les buts, différents selon les camps et les époques.
La deuxième partie est consacrée aux acteurs Allemands en proie à de terribles tensions intérieures; communistes que l'habitude de la discipline, de la hiérarchie et de la solidarité rend très aptes à la résistance; Polonais, les plus controversés avec leur élite d'officiers et d'intellectuels, trop souvent d'un chauvinisme et d'un antisémitisme féroces; Français méprisés et divisés, etc.
La troisième partie examine les faits de résistance: sauvetage de vies, rupture de l'isolement, évasions, rébellions et sabotages, lutte contre la démoralisation.
La quatrième partie, enfin, se penche sur les problèmes de la dernière période: l'évacuation.
Comme dans Hommes et Femmes à Auschwitz, on est frappé ici par la hauteur de vue et la conscience exigeante de l'auteur: il n'avance pas un fait qui ne s'appuie sur un témoignage _ ou sur plusieurs lorsque des divergences existent. Livre grave, qui ne laisse rien dans l'ombre ni rien au hasard, La Résistance dans les camps de concentration nationaux-socialistes (1938-1945) est la seule étude complète et impartiale sur ce sujet.
Hermann Langbein est depuis plusieurs années secrétaire du Comité international des Camps. Autrichien né à Vienne en 1912, membre des Brigades internationales en Espagne, il fut d'abord interné dans divers camps français, puis à Dachau (1941), à Auschwitz (1942) et à Neuengamme (de 1944 à la fin de la guerre). Il a consacré de nombreuses publications aux KZ nazis, dont Hommes et Femmes à Auschwitz (Fayard, 1975).
Dans une première partie, l'auteur étudie le milieu, fait ressortir les différences entre camps anciens et camps récents, expose le fonctionnement de l'administration autonome des détenus, examine les sources et leur critique (examen très émouvant quand on pense à ce que ces quelques manuscrits ont représenté de sacrifices et de souffrances pour ceux qui sont parvenus à les soustraire aux tortionnaires), les circonstances et les buts, différents selon les camps et les époques.
La deuxième partie est consacrée aux acteurs Allemands en proie à de terribles tensions intérieures; communistes que l'habitude de la discipline, de la hiérarchie et de la solidarité rend très aptes à la résistance; Polonais, les plus controversés avec leur élite d'officiers et d'intellectuels, trop souvent d'un chauvinisme et d'un antisémitisme féroces; Français méprisés et divisés, etc.
La troisième partie examine les faits de résistance: sauvetage de vies, rupture de l'isolement, évasions, rébellions et sabotages, lutte contre la démoralisation.
La quatrième partie, enfin, se penche sur les problèmes de la dernière période: l'évacuation.
Comme dans Hommes et Femmes à Auschwitz, on est frappé ici par la hauteur de vue et la conscience exigeante de l'auteur: il n'avance pas un fait qui ne s'appuie sur un témoignage _ ou sur plusieurs lorsque des divergences existent. Livre grave, qui ne laisse rien dans l'ombre ni rien au hasard, La Résistance dans les camps de concentration nationaux-socialistes (1938-1945) est la seule étude complète et impartiale sur ce sujet.
Hermann Langbein est depuis plusieurs années secrétaire du Comité international des Camps. Autrichien né à Vienne en 1912, membre des Brigades internationales en Espagne, il fut d'abord interné dans divers camps français, puis à Dachau (1941), à Auschwitz (1942) et à Neuengamme (de 1944 à la fin de la guerre). Il a consacré de nombreuses publications aux KZ nazis, dont Hommes et Femmes à Auschwitz (Fayard, 1975).