La Révolution française est le premier ouvrage de Pierre Gaxotte. Sa publication en 1928 fut accompagnée d'un grand tumulte de presse. On l'appela " un livre-bombe ", un " livre-événement ". C'est que Gaxotte n'avait négligé aucune source, ni ignoré aucun historien. Albert Mathiez qui le tenait en estime lui envoyait ses propres ouvrages " en hommage franc " en regrettant qu'il " mette tant de talent au service d'une cause " qui n'était pas la sienne. Depuis lors, Pierre Gaxotte, d'édition en édition, avait tenu son livre au courant et il était devenu plus volumineux d'une centaine de pages.
Cette fois, il s'agit d'une véritable refonte, qui intéresse presque tous les chapitres, en particulier ceux qui concernent le personnel révolutionnaire, l'économie, la Terreur, Robespierre, le Directoire et les développements relatifs à l'appareil jacobin. Si Gaxotte a travaillé, il a aussi utilisé tout ce que les érudits ont apporté de neuf, sans négliger les historiens " engagés ", cités impartialement et discutés lorsqu'il y a lieu. Gaxotte montre combien peu nombreux, à partir de 1790, furent les révolutionnaires actifs et comment la Terreur, devenue l'instrument d'une révolution économique et sociale, frappe surtout les paysans et les commerçants.
On dit que Gaxotte n'aime pas les révolutions: il est vrai que n'étant ni intolérant, ni sanguinaire, il n'aime pas que les Français s'entretuent, se dénoncent, se proscrivent, fassent la guerre vingt-trois ans de suite. Est-ce partialité?
Ce livre apporte un récit, une image, une explication. Rien n'a été perdu de l'alacrité du ton, de la puissance d'évocation dramatique, de la clarté apportée à l'enchaînement des causes et des effets, de la vie intense des personnages, du pittoresque tumultueux de la rue, du tragique des émeutes, de la force démonstrative des discussions, de l'honnêteté constamment sensible de l'exposé.
Cette fois, il s'agit d'une véritable refonte, qui intéresse presque tous les chapitres, en particulier ceux qui concernent le personnel révolutionnaire, l'économie, la Terreur, Robespierre, le Directoire et les développements relatifs à l'appareil jacobin. Si Gaxotte a travaillé, il a aussi utilisé tout ce que les érudits ont apporté de neuf, sans négliger les historiens " engagés ", cités impartialement et discutés lorsqu'il y a lieu. Gaxotte montre combien peu nombreux, à partir de 1790, furent les révolutionnaires actifs et comment la Terreur, devenue l'instrument d'une révolution économique et sociale, frappe surtout les paysans et les commerçants.
On dit que Gaxotte n'aime pas les révolutions: il est vrai que n'étant ni intolérant, ni sanguinaire, il n'aime pas que les Français s'entretuent, se dénoncent, se proscrivent, fassent la guerre vingt-trois ans de suite. Est-ce partialité?
Ce livre apporte un récit, une image, une explication. Rien n'a été perdu de l'alacrité du ton, de la puissance d'évocation dramatique, de la clarté apportée à l'enchaînement des causes et des effets, de la vie intense des personnages, du pittoresque tumultueux de la rue, du tragique des émeutes, de la force démonstrative des discussions, de l'honnêteté constamment sensible de l'exposé.