Charles Tilly
Charles Tilly, jeune professeur de sociologie américain, a longtemps enseigné à l'université de Harvard. Il anime aujourd'hui des recherches d'histoire quantitative à l'université d'Ann Arbor (Michigan). Il a écrit de nombreux articles et ouvrages sur la migration des populations et s'est spécialisé dans l'histoire sociologique de la France des XVIIIe et XIXe siècles.
Le livre de Charles Tilly renouvelle un des grands problèmes de l'histoire de la Révolution française : les causes de l'insurrection de la Vendée en 1793. L'originalité du travail tient à ce que l'étude est fondée sur la sociologie d'une société paysanne à la fin du XVIIIe siècle.
Charles Tilly met en relief le contraste entre deux zones, l'une fidèle à la République, l'autre, foyer de l'insurrection royaliste : d'un côté le Val de Loire, campagne anciennement urbanisée, irriguée par de nombreux contacts économiques et humains dans les villes, pays des petits propriétaires vignerons ; de l'autre, le plateau de Mauges, région d'agriculture retardataire, dominée par le lien seigneurial et dont l'urbanisation par le développement de l'industrie textile est à la fois un phénomène brutal et un acquis très récent à la fin du XVIIIe siècle. C'est dans les déséquilibres nés de cette urbanisation que Charles Tilly voit une des causes essentielles de la crise de ce monde rural.
Charles Tilly, jeune professeur de sociologie américain, a longtemps enseigné à l'université de Harvard. Il anime aujourd'hui des recherches d'histoire quantitative à l'université d'Ann Arbor (Michigan). Il a écrit de nombreux articles et ouvrages sur la migration des populations et s'est spécialisé dans l'histoire sociologique de la France des XVIIIe et XIXe siècles.
Le livre de Charles Tilly renouvelle un des grands problèmes de l'histoire de la Révolution française : les causes de l'insurrection de la Vendée en 1793. L'originalité du travail tient à ce que l'étude est fondée sur la sociologie d'une société paysanne à la fin du XVIIIe siècle.
Charles Tilly met en relief le contraste entre deux zones, l'une fidèle à la République, l'autre, foyer de l'insurrection royaliste : d'un côté le Val de Loire, campagne anciennement urbanisée, irriguée par de nombreux contacts économiques et humains dans les villes, pays des petits propriétaires vignerons ; de l'autre, le plateau de Mauges, région d'agriculture retardataire, dominée par le lien seigneurial et dont l'urbanisation par le développement de l'industrie textile est à la fois un phénomène brutal et un acquis très récent à la fin du XVIIIe siècle. C'est dans les déséquilibres nés de cette urbanisation que Charles Tilly voit une des causes essentielles de la crise de ce monde rural.