Toutes les civilisations ont eu recours à des substances toxiques, aussi bien comme poisons de chasse et de guerre que comme sources de médicaments, mais elle le firent selon des modes de pensée et des procédés techniques propres à chacune.
Ce livre est à la fois une analyse détaillée de l'emploi en Chine ancienne et médiévale des produits toxiques dans un but thérapeutique et une étude des implications culturelles de la notion de poison. Quels étaient les minéraux, les plantes ou les animaux qui fournissaient au médecin des remèdes souvent difficiles à maîtriser? Comment expliquait-on la toxicité de certaines substances? Comment cherchait-on à lutter contre les empoisonnements ou contre les morsures venimeuses? C'est à ces questions que l'auteur s'attache à répondre en premier lieu.
Mais l'utilisation des toxiques dépassait le cadre du strict exercice de l'art médical, et on la rencontrait encore dans des pratiques de magie noire, ou dans la consommation effrénée de divers cocktails médicamenteux qui fut longtemps à la mode dans le milieu des élites politiques et intellectuelles. Certains philosophes prirent même le poison et sa valeur de métaphore comme sujet de dissertations qui peuvent sembler aujourd'hui étonnantes.
En ce sens, cette étude, qui se fonde sur les textes originaux et qui donne en contrepoint la traduction d'un grand nombre d'entre eux, nous entraîne aussi dans les profondeurs de l'univers culturel chinois.
Chargé de conférences à l'Ecole pratique des hautes études, docteur en pharmacie et docteur en études chinoises (INALCO), Frédéric Obringer est membre du Groupe de recherche sur l'histoire des sciences et des techniques en Chine, en Corée et au Japon (CNRS).
Ce livre est à la fois une analyse détaillée de l'emploi en Chine ancienne et médiévale des produits toxiques dans un but thérapeutique et une étude des implications culturelles de la notion de poison. Quels étaient les minéraux, les plantes ou les animaux qui fournissaient au médecin des remèdes souvent difficiles à maîtriser? Comment expliquait-on la toxicité de certaines substances? Comment cherchait-on à lutter contre les empoisonnements ou contre les morsures venimeuses? C'est à ces questions que l'auteur s'attache à répondre en premier lieu.
Mais l'utilisation des toxiques dépassait le cadre du strict exercice de l'art médical, et on la rencontrait encore dans des pratiques de magie noire, ou dans la consommation effrénée de divers cocktails médicamenteux qui fut longtemps à la mode dans le milieu des élites politiques et intellectuelles. Certains philosophes prirent même le poison et sa valeur de métaphore comme sujet de dissertations qui peuvent sembler aujourd'hui étonnantes.
En ce sens, cette étude, qui se fonde sur les textes originaux et qui donne en contrepoint la traduction d'un grand nombre d'entre eux, nous entraîne aussi dans les profondeurs de l'univers culturel chinois.
Chargé de conférences à l'Ecole pratique des hautes études, docteur en pharmacie et docteur en études chinoises (INALCO), Frédéric Obringer est membre du Groupe de recherche sur l'histoire des sciences et des techniques en Chine, en Corée et au Japon (CNRS).