Lazard Frères, c’est un nom, une réputation et un mystère. Grâce aux archives de la banque, ici ouvertes pour la première fois et sans doute refermées longtemps, Guy de Rougemont a écrit une histoire de famille devenue, trois générations plus tard, une « success story ».
Tout commence sous la monarchie de Juillet quand deux jeunes Lorrains partent tenter leur chance à La Nouvelle-Orléans puis à San Francisco, happés par la folie de la ruée vers l’or. Ils étaient merciers ; trente-cinq ans plus tard, ils créent la première banque privée internationale d’origine française ; cinquante ans après, entre ses sièges à New York, Londres et Paris, Lazard Frères orchestre discrètement les flux de capitaux ou les règlements intervenus après 1918 et mène les batailles monétaires entre trois empires.
Lazard, côté jardin, c’est aussi, dans la discrétion la plus complète, l’histoire de « connaisseurs », autant mécènes que collectionneurs, capables avec David David-Weill d’orchestrer la sauvegarde de chefs-d’œuvre menacés par la guerre.
Sur tout cela, les archives familiales et celles de la maison Lazard lèvent un coin de voile.
Guy de Rougemont, diplômé de l’Université de Californie, publie ici son premier ouvrage.