Le socialisme français, défini comme un courant politique portant haut les valeurs de la réforme, du mouvement et du progrès, est épuisé. Il existe aujourd’hui, en 2007, sur la scène politique française, une offre politique riche et cohérente à droite, et rien d’équivalent à gauche.
En 2003, Monique Canto-Sperber proposait, dans Les Règles de la liberté, de réconcilier libéralisme et socialisme. Elle montrait que l’avenir du socialisme en France dépendait de sa capacité d’intégrer les idées libérales, non par contrainte, mais par résolution.
Le Libéralisme et la gauche reprend et précise le propos à partir de la nouvelle donne politique créée par les élections présidentielles de 2007 : le libéralisme ne se réduit pas au libéralisme économique ; la pensée libérale est encore une source d'inspiration politique ; les idées libérales peuvent recevoir une interprétation sociale ; une part de l'histoire de la gauche est marquée par la persistance d'une orientation libérale. Cette orientation n'est ni une nécessité malheureuse ni une compromission. Elle doit plutôt être revendiquée, car elle correspond à une interprétation de la gauche présente dès son origine et qui incarne aujourd’hui son renouveau possible.