Il est un vieil air populaire allemand aux premières paroles toutes simples : « Au bord de la rivière qui murmure, le moulin fait clap-clap », porteuses d’images à travers lesquelles se profile la figure du plus grand artisan de la musique occidentale. Du moulin Bach porte en effet l’empreinte, celle de son lointain aïeul boulanger qui donna naissance à l’une des plus prestigieuses lignées musicales, tout comme il est Rivière par son nom allemand. La musique, pain et vin de toute existence, évoque chez lui tout autant le Moulin par la savante mécanique du contrepoint qui la structure, que la Rivière par la pulsion vitale du flux mélodique qui la parcourt.
De cet air emblématique, Gilles Cantagrel tire une série de douze variations qui constituent autant de voies dans l’approche de l’un des compositeurs les plus universellement vénérés, mais dont on peut se demander s’il l’est en pleine connaissance de cause. Entre les clichés du benoît fabricant de fugues ou de cantates en séries, et du génial joueur d’échecs s’entretenant d’égal à égal avec Dieu le Père, il doit bien y avoir place pour un être de chair et de sang, farouchement appliqué, jour après jour, à arracher à un quotidien oppressant une œuvre toujours préoccupée à dire.
Démarche multiple, nécessairement, face à la prodigieuse diversité de l’homme et de sa création ; regard candide, parfois, obligeant à remettre en cause stérérotypes et idées reçues ; cette réflexion se fonde en premier lieu sur la musique, sur ce que dit, et ce que cache, le texte lui-même, en ses évidences comme en ses abîmes. Et sur un faisceau d’informations historisques et intellectuelles, plus généralement culturelles et bien sûr spirituelles glanées aux sources documentaires contemporaines de Bach.
Observer cette pensée depuis son siècle, en même temps que depuis le nôtre, et donc aussi rencontrer l’homme en sa création : telle est l’ambition de cet ouvrage qui ne ressemble à aucun des nombreux autres écrits sur le célèbre Cantor.
De cet air emblématique, Gilles Cantagrel tire une série de douze variations qui constituent autant de voies dans l’approche de l’un des compositeurs les plus universellement vénérés, mais dont on peut se demander s’il l’est en pleine connaissance de cause. Entre les clichés du benoît fabricant de fugues ou de cantates en séries, et du génial joueur d’échecs s’entretenant d’égal à égal avec Dieu le Père, il doit bien y avoir place pour un être de chair et de sang, farouchement appliqué, jour après jour, à arracher à un quotidien oppressant une œuvre toujours préoccupée à dire.
Démarche multiple, nécessairement, face à la prodigieuse diversité de l’homme et de sa création ; regard candide, parfois, obligeant à remettre en cause stérérotypes et idées reçues ; cette réflexion se fonde en premier lieu sur la musique, sur ce que dit, et ce que cache, le texte lui-même, en ses évidences comme en ses abîmes. Et sur un faisceau d’informations historisques et intellectuelles, plus généralement culturelles et bien sûr spirituelles glanées aux sources documentaires contemporaines de Bach.
Observer cette pensée depuis son siècle, en même temps que depuis le nôtre, et donc aussi rencontrer l’homme en sa création : telle est l’ambition de cet ouvrage qui ne ressemble à aucun des nombreux autres écrits sur le célèbre Cantor.