Il faut écrire.
Jamais mon père n’en formulait aussi clairement l’injonction, mais c’était ce que je ressentais à ses côtés. Il me demandait toujours si j’étais en train d’écrire comme on prend des nouvelles d’un proche.
Dans son enfance tourmentée, alors qu’il se plaignait de l’ennui, son propre père lui avait sévèrement répliqué : « Tu t’ennuies ? Tu n’as qu’à avoir une vie intérieure ! Alors tu ne t’ennuieras jamais… »
Et mon père a obéi. Au-delà sans doute de ce que mon grand-père envisageait ; jusqu’à consacrer à cette vie intérieure des milliers d’heures et des centaines de pages, et jusqu’à me transmettre à sa façon ce qui demeure le plus beau cadeau que j’aie reçu de lui.
Yaël Pachet est entre autres l’auteur de On est bien, on a peur (Verticales, 2002) et de Mes établissements (Verticales, 2004).
Jamais mon père n’en formulait aussi clairement l’injonction, mais c’était ce que je ressentais à ses côtés. Il me demandait toujours si j’étais en train d’écrire comme on prend des nouvelles d’un proche.
Dans son enfance tourmentée, alors qu’il se plaignait de l’ennui, son propre père lui avait sévèrement répliqué : « Tu t’ennuies ? Tu n’as qu’à avoir une vie intérieure ! Alors tu ne t’ennuieras jamais… »
Et mon père a obéi. Au-delà sans doute de ce que mon grand-père envisageait ; jusqu’à consacrer à cette vie intérieure des milliers d’heures et des centaines de pages, et jusqu’à me transmettre à sa façon ce qui demeure le plus beau cadeau que j’aie reçu de lui.
Yaël Pachet est entre autres l’auteur de On est bien, on a peur (Verticales, 2002) et de Mes établissements (Verticales, 2004).