De quoi doit être faite l'éducation d'un enfant appelé à régner? Quelles qualités, vertus, connaissances faut-il imprimer dans son esprit pour le préparer à exercer le métier de roi? Existe-t-il un savoir de la politique qui soit propre au prince? Du Moyen Age aux Lumières, nombre de juristes, de prélats, de lettrés, de philo-sophes, d'apologistes de la monarchie absolue, mais aussi de ses censeurs, se sont efforcés d'éclairer ces questions.
C'est cette littérature exceptionnellement riche qu'interrogent les essais qui composent cet ouvrage. À défaut d'en offrir un tableau exhaustif, ils tentent d'apporter autant d'éclairages sur 1'" institution " des futurs monarques, objet d'une attention méti-culeuse, et, au-delà, sur l'intelligence politique de la royauté.
Au fil des pages, et d'un chapitre à l'autre, ce livre met ainsi en lumière le legs ambigu de la Bible au savoir de la royauté, les ten-sions propres à la notion de sagesse royale dans la France médiévale, le statut particulier que réclament juristes et magistrats à la connais-sance du droit. Il étudie les " miroirs du prince " de la Renaissance, le redoutable enseignement de Machiavel et l'éducation des enfants du roi sous la monarchie absolue. II interprète les arts martiaux comme mode d'apprentissage de la souveraineté, sonde les vertus du prince de la raison d'État, restitue la vision janséniste du roi légitime et fait parler la pédagogie politique de Fénelon. Avant de découvrir ce qu'est devenu le savoir du prince au temps de l'Esprit des lois et de l'Encyclopédie, et enfin sous le dernier règne de l'Ancien Régime.
Ce qu'il donne à voir, c'est la lente érosion de l'idée, autrefois inhérente à la majesté du trône, d'une compétence politique qui serait l'apanage du seul monarque au siècle de la raison, le savoir du prince est tombé pour ainsi dire dans le domaine public.
C'est cette littérature exceptionnellement riche qu'interrogent les essais qui composent cet ouvrage. À défaut d'en offrir un tableau exhaustif, ils tentent d'apporter autant d'éclairages sur 1'" institution " des futurs monarques, objet d'une attention méti-culeuse, et, au-delà, sur l'intelligence politique de la royauté.
Au fil des pages, et d'un chapitre à l'autre, ce livre met ainsi en lumière le legs ambigu de la Bible au savoir de la royauté, les ten-sions propres à la notion de sagesse royale dans la France médiévale, le statut particulier que réclament juristes et magistrats à la connais-sance du droit. Il étudie les " miroirs du prince " de la Renaissance, le redoutable enseignement de Machiavel et l'éducation des enfants du roi sous la monarchie absolue. II interprète les arts martiaux comme mode d'apprentissage de la souveraineté, sonde les vertus du prince de la raison d'État, restitue la vision janséniste du roi légitime et fait parler la pédagogie politique de Fénelon. Avant de découvrir ce qu'est devenu le savoir du prince au temps de l'Esprit des lois et de l'Encyclopédie, et enfin sous le dernier règne de l'Ancien Régime.
Ce qu'il donne à voir, c'est la lente érosion de l'idée, autrefois inhérente à la majesté du trône, d'une compétence politique qui serait l'apanage du seul monarque au siècle de la raison, le savoir du prince est tombé pour ainsi dire dans le domaine public.
Les auteurs : Alain Boureau, Rémi Brague, Joel Cornette, Hervé Drévillon, Ran Halévi, Christian Jouhaud, Robert J. Knecht, Jacques Krynen, Jacques Le Brun, Harvey C. Mansfield Jr., Bruno Neveu, Alain Pons, Guillaume de Thieulloy.