D'abord, ce fut la couleur du ciel: d'un jaune uniforme. Puis les habitants de la petite ville calabraise nichée entre les collines et la mer ont la surprise de voir tomber une pluie de sable, une pluie fine mais incessante. Le sable qui tombe sans relâche recouvre la ville tout entière, bloque les moyens de communication, coupe les routes, rendant tout approvisionnement impossible. Les autorités encouragent la population à quitter les lieux. Ceux qui décident de rester devront affronter la famine, les bandes armées et, surtout, la rapacité sauvage, impitoyable et inhumaine qui s'impose peu à peu. Cauchemar ? allégorie ? Dans un climat de discret fantastique, Rocco Carbone s'interroge ici sur la vérité des êtres, sur ce qui fonde une morale et qui fait que la vie vaut d'être vécue, fût-ce dans les pires conditions.
Traduit de l'italien par Nathalie Bauer.
Né en 1962, à Reggio de Calabre, Rocco Carbone a écrit trois romans. Il est mort accidentellement en juillet 2009. Ouvert en août est paru au Serpent à plumes en 1998.
illustration de couverture: Collage de Philippe Sohiez.