Ce livre étudie la religion occidentale du pouvoir, à partir du creuset médiéval de la Modernité et sur une base théorique claire : l’architecture dogmatique de l’homme et des sociétés.
Le Monument romano-canonique a statut de masse engloutie. Relevant de l’archétype biblique, cette construction de textes a pourtant scellé le destin de la civilisation ouest-européenne en énonçant, sur un mode inconnu de l’Antiquité, le pacte entre la Raison romaine et l’Evangile. Pourquoi ouvrir aujourd’hui ce chantier de l’oubli ?
Simplement, parce que l’avènement d’un monde défait de ses bandelettes traditionnelles par la Globalisation industrielle et commerciale va produire inexorablement l’effet de mettre à nu la civilisation dominante, la nôtre en l’occurrence. A l’ère de la décomposition de l’Etat, ce produit dérivé du christianisme latin, il s’agit ici d’explorer le soubassement sur lequel reposent nos montages normatifs, et de restituer à la Question juridique son site mythologique.
Il devient alors possible d’envisager un comparatisme qui inscrive l’institutionnalité de type occidental dans l’espace mondial des Textes.
P. L.